Erection d’armées bovines, sous YUHI IV GAHINDIRO (XVIIle – XIXe siècle)
71. Urwenzo = Le prétexte de conflit.
144. L’armée-bovine Urwenzo fut créée par NYIRAYUHI IV NYIRATUNGA, mère de YUHI IV GAHINDIRO. On sait que ce monarque fut intronisé âgé seulement de quelques mois, et sa mère gouverna seule le pays jusqu’à l’âge où son fils pouvait enfin assumer les responsabilités du pouvoir. On sait également que cette nouvelle Reine -Mère était la veuve du libérateur GIHANA (filss de CYILIMA II), duquel elle avait eu plusieurs’ enfants, dont un fils appelé MUNANA, le futur ancêtre eponyme de la famille des Abanana.
145.Une fois devenue Reine-Mère, NYIRAYUHI IV éleva ses troupeaux personnels au rang d’armée-bovine et en apanagea son fils MUNANA. Le commandement effectif fut exercé par le nommé GISHUGUNDA qui était auparavant l’intendant de la nouvelle souveraine. MUNANA légua son commandement à son fils MARARA, auquel succéda NYILIMIGABO. A celui-ci, tué au cours d’une expédition guerrière au Bashi, succéda d’abord son fils BIHUTU, qui fut ensuite remplacé par NTURO ; ce dernier a légué ses commandenients à son fils BWANAKWELI, l’actuel chef du Bwanacyambwe.
146. Comme MARARA détenait d’autres fiefs, il avait confié la surveillance des vaches Urwenzo à son fils MPARAYE. Si d’autre part, le chef P. BWANAKWELI succéda à son père, en tant que patriarche de la famille, l’intendance subalterne de ces bovidés relève de F. BUTERA, fils aîné de NTURO. Notons également que la fonction jadis exercée par GISHUGUNDA a passé régulièrement à ses descendants. Tous les descendants de MUNANA, d’autre part, de quelque bénéfice bovin qu’ils aient investis, restent en même temps tributaires de l’armée-bovine Urwenzo.
Armée-sociale correspondante : Abanyarwenzo (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Gikoma, au Mayaga.
Prestations traditionnelles : sous le couvert de Urwenzo
72. Ibinanira = Les imbattables.
147. L’armée-bovine Ibinanira fut créée par NYIRAYUHI IV en faveur de son frère SEMBOGO, fils de RUTABANA. Ces bovidés furent formés de vaches données à la Reine-Mère comme indabukirano (ou cadeau par lequel les sujets reconnaissent autorité de leur maître), à l’occasion de son intronisation. L’appellation de Ibinanira est Immémorial rappelant le triomphe inespéré du nouveau monarque sur le compétiteur GATARABUHURA. Sous KIGELI IV RWABUGILI, le commandement de ces vaches fut enlevé à KARONKANO, petit-fils de SEMBOGO et donné à NKWAYA, fils de MUVUBYI. A partir de ce fonctionnaire, le commandement en fut exercé par ses successeurs, comme indiqué à l’A. B. n°1.
Armée-sociale correspondante : Abanyabinanira (uniquement pasteur).
Pâturages patriarcaux : Rukorna., localité, qui a donné son nom à toute la province.
Prestations traditionnelles : 1 jarre quotidienne à la Cour.
73. Uruyenzi = Le Léopardé.
148. L’armée-bovine Uruyenzi fut également créée par NYIRAYUHI IV, qui la forma, comme la précédente, de vaches indabukirano par lesquelles les notables du pays signifiaient la reconnaissance de son autorité. La Reine-Mère en apanagea MUNANA, son fils du premier lit. MUNANA légua son commandement à MARARA et la succession passa de père en fils dans sa descendance, comme il est indiqué à l’A. B. 71. L’armée-bovine
Uruyenzi est tenue à l’élevage de nyambo.
Armée-sociale correspondante : Intaganzwa.
Pâturages patriarcaux. : Gahini, dans 1e Buganza-Rweya
Prestations traditionnelles :
a) Théoriquement 2 laitières permanentes à la Cour : 2 jarres quotidiennes ;
b) En réalité, depuis le chef NTURO, aucune prestation du fait que ce dignitaire gérait les troupeaux de boucherie aux ordres de la Cour. Cette dernière ne demande jamais de prestations traditionnelles à ses fonctionnaires immédiats, lors même que leur fief y était antérieurement soumis.
73. Impoma-Munwa = L’obturateur-de-la-bouche.
149. Il ne s’agit pas ici d’une armée-bovine, mais d’une vache bonne laitière qui mérite d’être signalée ici, du fait que, avant le chef NTURO, l’armée-bovine Uruyenzi devait une prestation spéciale à la Cour, imposée dans les circonstances que voici :
150. La Reine Mère reçut un jour une vache qui donnait du lait en quantité surprenante. Les témoins de la traite effectuée devant la Reine Mère s’écrièrent eétonnement : Ce n’est pas une vache ordinaire celle-ci ! C’est une véritable impoma munwa ! »
C’est-à-dire, son lait est en telle quantité qu’elle rassasierait une fois pour toutes celui qui en boirait ; sa bouche ne serait plus d’aucune utilité concernant l’usage des aliments. MUNANA en sollicita le fief et sa mère l’en investit, mais avec l’obligation d’une prestation spéciale incombant à perpétuité à l’arméé-bovine Uruyenzi.
Prestation : 1 pot de lait quotidien accompagnant les jares des Uruyenzi.
74. Abarerwa = Les bien-choyées.
151. L’armée-bovine Abarerwa fut créée par NYIRAYUHI IV. Les troupeaux initiaux étaient de robe pie noir et pie-brun. Ils furent donnés en fief à MUYEYE, habitant à l’époque à MUSAMO, localité actuellement située dans le Busanza-Nord. Ce fonctionnaire en légua le commandement à son fils NYAGASHI, dont l’héritier fut MUBUMBYI. Le fils de ce dernier, appelé SEMBWA, habitant à Gisayura dans la province du Rusenyi-Itabire, en est le détenteur officiel.
Armée-sociale correspondante : Abanyabarerwa (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Musarno.
Prestations traditionnelles :
a) Une laitière permanente à la Cour,
b) Elevage d’un taureau appelé. Gisusurutsa, relevant du code ésotérique.
75. Uruhitambazi –= Les ultra-fameuses.
152. L’armée-bovine URUHITAMBAZI (c’est-à-dire: celles dont les narrateurs sont en dessous de la réalité) fut créée par NYIRAYUHI IV qui en apanagea le chef SENTAMA de la famille des Abenegitore. Il géra son fief par son oncle MUGARURA. SENTAMA légua son commandement à son fils RUTISHEREKA. Ce dernier en fut dépossédé par KIGELI IV RWABUGILI, en 1894 lors de l’affaire de ku Mira, et ce commandement passa à RUHINAJORO, en même temps que le reste des bovidés ayant appartenu au chef sortant. Ce commandement fusionna dans la suite avec celui des vaches Ingeyo (A.-B. 79) dans les circonstances rappelées sous le n° 11, à propos des Impundu I. Les Urahitambazi étaient tenues à l’élevage de nyambo.
Armée-sociale correspondante : Abanyeruhitambazi (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Ntobwve, dans la province du Cyingogo.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour ; 1 jarre quotidienne de lait.
76. Impundu II = Gris d’allégresse II.
153. La corporation bovine Impundu II fut créée par NYIRAYUHI IV et donnée en fief à MURENGEZI, dont la mère, appelée KIYANGE, venait de se livrer à une mort volontaire en libératrice,
durant les luttes de compétition au trône entre le nouveau monarque et GATARABUHURA. Le fils et successeur de MURENGEZI, appelé MBONYUWONTUMA, en fut dépossédé sous KIGELI IV RWABUGILI, environ 2 ans après 1874, année de la Comète de Coggia. Le fief passa à RUKANGIRASHYAMBA, fils de KANYAMUHUNGU. Il le légua à son fils GASHAMURA, auquel succéda E. RWAMPUNGU. Ce dernier légua ses commandements à son fils A. KAYUMBA, naguère chef de la province du Bumbogo, territoire de Kigali.
Armée-sociale correspondante : Abanyampundu (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Gasoro près Mutende, dans le Busanza-Nord.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour. 1 jarre quotidienne de lait.
77. Izogeye = Les fameuses.
154. L’armée-bovine Izogeye fut créée par NYIRAYUHI IV qui en confia le commandement à MUTEMURA, fils de BYUMA, habitant alors à Mayunzwe dans le Nduga. A l’avènement MUTARA II RWOGERA, successeur de YUHI IV, RUCABABISHA, fils de MUTEMURA, en fut destitué en faveur de RWABIAKA, frère du nouveau monarque. A RWABIKA succéda son fils GACINYA, qui légua ce commandement à son fils GIHANA. Lors de l’affaire de ku Mira, KIGELI IV destitua le chef et donna à’ son propre fils, le prince MUHIGIRWA, le commandement de ces bovidés. A partir de ce moment la corporation bovine en question fut régulièrement attribuée aux dignitaires investis des Inkondera (cf. A.-B. 30) jusqu’à nos jours. Les Izogeye sont tenues, à l’élevage de nyambo.
Armée-sociale correspondante : Abanyazogeye (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Nyarubuye près Nkomangwa, da la province du Buganza.
Prestations traditionnelles : aucune depuis l’investiture du prince MUHIGIRWA.
78. Imikara II Les noires.
155. L’armée-bovine Imikara II fut créée par NYIRAYUHI IV qui en confia le commanderaient au notable RUSUKA, ancêtre éponyme de la famille des Abasuka. Le fief resta, d’une manière ininterrompue, dans sa famille, jusqu’à nos jours. Le titulaire actuel est RUTAGIRAGAHU, fils de KANYAMUGENGE (fils de NYAMPENE, fils de GASINDIKIRA, fils de RUSUKA), sous-chef à Munyinya, dans la province du Mayaga.
Armée-sociale correspondante : Abanyamikara (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Bugina, dans le Mayaga.
Prestations traditionnelles: sous le couvert des Indorero (A.-B. 7).
79. Ingeyo = Blanc-de-colombe.
156. L’armée-bovine Ingeyo fut créée par le grand favori, RUGAJU, sous YUHI IV GAHINDIRO. Ce chef fut destitué sous MUTARA II RWOGERA, successeur de YUHI IV, aux environs de 1823. Les vaches en question furent alors données en fief à RWAKAGARA, fils de GAGA, frère de la nouvelle Reine-Mère. Le corrunanderuent passa ensuite à son fils GIHARAMAGARA, lequel fut exécuté durant l’expédition du Butembo, en 1874 année de la comète de Coggia. Son frère NYAMUSHANJA lui succéda ; le nouveau chef fut tué par les Bashi lors de l’expédition du Kanywilili, aux environs de 1881. Il eut pour successeur son fils SEKARAGWENYERA, lequel fut condamné à mort et exécuté à Ngeli en 1890, année qui suivit la dernière éclipse totale de soleil. KIGELI IV confia le commandement au fameux KABARE, fils de RWAKAGARA et oncle rival de SEKARAGWENYERA. Au chef KABARE, mort le 29 mars 1911, succéda son fils NYANTABANA, emporté quelques années plus tard par la tuberculose. Le titulaire actuel est son fils BANGAMBIKI, habitant à Gitare, dans le Nduga, lequel avait eu, comme tuteur, son oncle RWABUTOGO, mort en 1945. Les Ingeyo sont tenues à l’élevage de nyambo.
Armée-sociale correspondante : Uruyange.
Pâturages patriarcaux : Kabare près Ntsinda, dans le Buganza.
Prestations traditionnelles :
a) 2 laitières permanentes à la Cour ;
b) 1 jarre appelé Rutake, de la capacité de 12 jarres communes (en fait donc 12 jarres quotidiennes).
80. Ikunge = Course éperdue.
157. L’armée-bovine Ikunge fut créée par le même chef RUGAJU sous YUHI IV GAHINDIRO; RUGAJU en confia le mandement à un nommé NDAHILIWE, de la famille des Abasita préposé aux pacages en la région appelée mu Nkobwai dans le Busanza-Nord. A la chute de RUGAJU, sous MUTARA II, cette année-bovine passa au prince RUBAMBURAMANZI, fils de YUHI IV. L’héritier de ce fonctionnaire, appelé RURIBI, en fut destitué aux environs de 1890 et ce commandement passa au notable MUGABWAMBERE, fils de NYAMUTERA. Lorsque MUGAMBWAMBERE fut emporté par la petite vérole aux environs d 1893, son petit-fils RUZIGANA lui succéda. Le nouveau fonctionnaire fut tué à la bataille de Shangi, en 1896, sous MIBAMBWE IV RUTARINDWA. Ces bovidés furent alors donnés à un nommé NTARE, cousin germain de RUZIGANA. NTARE légua ce fief à son fils SEMANYANA, habitant actuellement dans la province du Bunyambilili, en territoire de Nyanza. La responsabilité en était cependant assumée, aux yeux de la Cour, par le nommé SEHENE, fils de MUGABWAMBERE.
Année-sociale correspondante : Abanyekunge (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Nkobwa dans le Busanza-Nord;
Prestations traditionnelles : 2 laitières permanentes à la Cour ; 2 jarres quotidiennes de lait.
81. Ubushobora II = Les puissances.
158. L’armée-bovine Ubushobora (cf. Ubushobora I, A.-B. 60), fut créée par le même RUGAJU, fils de MUTIMSO, sous YUHI IV. Il confia le commandement direct au nommé SENYARINDI, filS de GAHAMBA. A la chute de RUGAJU, MUTARA II accorda ce fief à son frère, le prince GASHAZA. Mais ce dignitaire fut dans suite compromis dans une affaire d’empoisonnement imputée sa à sa mère ; aussi fut-il exilé au Karagwe. L’armée-bovine fut alors donnée à NYAMUSHANJA, fils de RWAKAGARA, lorsqu’il épousa la princesse MURIKANWA, propre soeur du monarque.
NYAMUSHANJA succéda son fils SEKARAGWENYERA ; celui-ci fut exécuté, comme nous l’avons vu (sous l’A-B. 79), et ce fieif passa à son oncle KABARE, en même temps que celui des Ingeyo. A noter que le commandement subalterne des Ubushobora II resta toujours dans la maison de SENYARINDI, malgré les .divers changements des chefs supérieurs. Lorsque, à la suite de dispositions administratives en vigueur, aux environs de 1929, le notable Charles NAHO, fils de SEBWAYI, celui-ci fils de NYAMUSHANJA, fut investi du commandement sur la localité de Nyaburondwe, province du Marangara, jusque-là dirigée par LITARARENGA, descendant de SENYARINDI, le commandement des Ubushobora II échut au nouveau Sous-chef. Ce fut ainsi que le petit-fils de NYAMUSHANJA recouvra le fief jadis enlevé à son oncle SEKARAGWENYERA..
Armée-sociale correspondante : Abanyabushobora II (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Bisika du Kanyalira, dans la province du Marangara.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour ; 1 jarre quotidienne de lait.
82. Ubulilima = Le rugissement.
159. L’armée-bovine Ubulilima fut créée par le chef MUYUNDO, fils de SEBUHURA, à partir d’un fief de 90 vaches qu’il venait de recevoir de la Cour. Il éleva un taureau qui se trouvait à Cyeru près Mugano, dans le Bunyambilili. Ce taureau mugissait en poussant des rugissements analogues à ceux du lion et ce fut à cause de ce phénomène que le troupeau-noyau fut appelé Ubulilima, dénomination qui passa à toute la corporation bovine. Lorsque MUYUNDO tomba en disgrâce et fut exécuté sous le même YUHI IV, son armée-bovine fut donnée au chef NYARWAYA-NYAMUTEZI, ancêtre éponyme des Abatezi. A partir
de ce NYARWAYA, les vaches Ubulilima furent régulièment commandées par les fonctionnaires investis de celui des Inkondera (cf. A.-B. 30). Les Ubulilima étaient tenues à l’élevage de nyambo ; elles en furent officiellement dispensées lors de la peste bovine mulyam, vers 1893, lorsque les survivantes de cette race en furent détachées et attribuées aux Izogeye.
Armée-sociale correspondante : Abanyabulilima (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Mugano près Gitembe, dans le Bunyambilili.
Prestations traditionnelles : aucune depuis le prince MUHIGIRWA.
83. Igihima = Le déconcertant.
160. L’armée bovine Igihima fut créée par YUHI IV, qui en investit l’illustre guerrier RUSHENYI, fils de NTORANYI. Après la mort de RUSHENYI, tué au cours dune bataille contre le Burundi, son fief passa sans aucun doute à un fonctionnairer sa famille, puisqu’on ne pouvait en agir autrement en pareilles circonstances. Ces bovidés finirent cependant par être attribués au chef RUGAJU, à la suite d’événements que personne n’a pu déterminer déterminer. A la chute de ce chef, sous MUTARA II, ce fief passa au prince MUTIJIMA, fils de YUHI IV. Son fils et suceesseur appelé MMPAMARUGAMBA, en fut destitué par KIGELI IV lors de l’affaire de ku Mira et le fief fut donné à NGIRUMWAMI fils de NYAMUBYEYI. Lorsque NGIRUMWAMI fut tué à la bataille de Shangi, en juillet 1896, sous MIBAMBWE IV RUTARINDWA ce commandement passa à HINGABUGABO, autre fils de NYAMUBYEYI. HINGARUGABO légua son commandement à fils BAZATOHA, actuellement sous-chef dans la province du Mayaga.
Armée-sociale correspondante : Abanyagihima (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Murambi près Biniga, dans le Buganza- Rweya.
Prestations traditionnelles : 2 laitières permanentes à la Cour ; 2 jarres quotidiennes de lait.
84. Impara II.
161. L’armée-bovine Impara II fut créée par YUHI IV GAHINDIRO. En ce qui concerne la signification étymologique, on peut penser qu’il s’agirait de l’animal impara intraduisible en français, dont le nom scientifique est aePyceros ; il n’est pas possible d’autre part que ce soit la reprise pure et simple de « chantres initiatiques » expliqués au sujet de l’A.-B. 65. Le monarque donna ce fief au notable NYILAMAKUZA, fils de SEMPABWA, celui-ci fils de KIBYIBUSHYE. NYILAMAKUZA légua son commandement à RUSEKABAHUNGA, qui en fut dépossédé par KIGELI IV, en 1881, tandis qu’il rentrait de 1’expedition du Kanywilili (au Bushi) et tenait sa Cour à Ijabiro près Mayebe, dans la province du Kabagali. Le fief passa au chef MUGUGU, fils de SUMBUSHO l’un des grands favoris, à l’époque. Lorsque ce chef fut disgrâcié et tué sous MIBAMBWE IV RUTARINDWA, en 1896, son cornrnandernent passa au chef RUTISHEREKA. A Partir de ce fonctionnaire, les Impara II furent commandées par les dignitaires nommés dans l’ordre indiqué pour l’A.-B. 10.
Armée-sociale correspondante : Abanyampara (uniquement pasteurs)
Pâturages patriarcaux : Kagogwe dans la province du Ndiza.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour ; 1 jarre quotidienne de lait.
85. Ibitare by’Impara = Les Blanches-des-Impara.
162. L’armée-bovine Ibitare by’impara fut créée par YUHI IV, qui en confia le commandement au même notable NYILAMAKUZA. Il les jumela avec l’armée bovine précédente, d’où l’adjonction du terme Impara dans la dénomination de ces bovidés. NYILAMAKUZA légua ce fief à son fils RUSEKABAHUNGA, qui en fut dépossédé dans les mêmes circonstances que les lmpara II. Le chef MUGGU obtint également ce fief, qui passa régulièrement à ses successeurs, dans l’ordre indiqué pour l’A.-B. 10 et autres.
Armée-sociale correspondante : Abanyabitare uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : une partie de Kagogwe dans le Ndiza.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour ; 1 jarre quotidienne de lait.
86. Inyenyeli = Les Étoiles.
163. L’armée-bovine Inyenyeli fut créée par YUHI IV, à partir de troupeaux ramenés en butin par une expédition envoyée contre le Bushi sous la direction de RUKUNGIRA; fils de KARARA. Le Roi confia cette armée-bovine au nommé KAGABO, fils de RRUKOMANE. Celui-ci les légua à son fils RWEGO; auquel succéda le sien NGANGO. Le fils de ce dernier, appelé MIRENGE, habitant à Runda, dans le Rukoma, en est le detenteur du moins nominal.
Armée-sociale correspondante : Abanyenyenyeli (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Muhambara, dans le Rukorna
Prestations traditionnelles :
a) 2 laitières permanentes à la Cour ;
b) Élevage d’un taureau que la Cour pouvait réclamer, en tout temps en vue du culte rendu aux mânes de YUHI IV.
87. Igikwiye = Le bien-digne.
164. L’armée-bovine fut créée par YUHI IV, qui la forma initialement de vaches razziées par une expédition dirigée contre le Gitara, dans la zone Est du lac Édouard, et commandée par GAHAMA, fils de BIHOZI, de la famille des Abayango. Un devin de la Cour, appelé MURAMA, bénéficia de ce fief ; ce fut; grâce à RUGAJU, dont il était notoirement le protégé. MURAMA se placa du reste sous la tutelle de RUGAJU et la disgrâce de celui-ci changea en rien la situation : tous les successeurs de l’ancien patron placés à la tete des Ingeyo (A-B. 79), tinrent à ce que l’armée-bovine Igikwiye demeurât sous leur tutelle, comme il en fut dès le début. La tutelle « politique » ne signifie cependant pas absorption. Les vaches Igikwiye devaient rester distinctes des Ingeyo. Vers la fin de son règne, KIGELI IV RWABUGILI leva l’arrnée-bovine en question au rang de « Vaches dynastiques », en les liant à des cérémonies du code ésotérique. Les escendants de MURAMA s’en léguèrent le commandement sans interruption, jusqu’aux environs de 1930, époque à laquelle le nommé NDOLI, fils de GIHANA, en fut nommé titulaire officiel, par dispositions administratives alors en vigueur.
Armée sociale correspondante ; Abanyagikwiye (uniquement pasteurs)
Pâturages patriarcaux : Gashora près Mwendo, dans le Bugesera.
Prestations traditionnelles : Élevage d’un taureau officiel aux ordres de la Cour, en vue de cérémonies du code ésotérique.
88. Intulire II =L’hydromel-de-sorgho II.
165. L’armée-bovine Intulire II fut créée par YUHI IV, qui l’accorda à MUTABANZWA, pour récompenser ses actes de bravoure. (En ce qui concerne la signification exacte de intulire, cf. A.-B. 43). MUTABANZWA légua son fief à son fils NDAHILIWE ; celui-ci le laissa à son petit-fils et hériter RUTEMBYA. Lorsque, sous KIGELI IV, le chef NTIZIMIRA cousin germain de RUTEMBYA, fut destitué en faveur de CYIGENZA, ce dernier étendit son autorité sur cette armée-bovine. A la mort de RUTEMBYA, son fils RUKAGANA en fut dépossédé par CYIGENZA et le fief passa à MUHINDNGIGA, fils de RWAMWEJU ; il légua ce fief à son fils MUYOGORO. L’actuel titulaire est l’ex-Chef GASHUGI, fils de MUYOGORO, mais en dépendance de P. FUNDI, descendant de CYIGENZA (cf. A.-B. 36).
Armée-sociale correspondante : Abanyantulire (uniquement pasteurs)
Pâturages patriarcaux : Mugogwe, dans le Busanza-Sud.
Prestations traditionnelles: Sous le couvert de l’armée-bovine Abazatsinda (A.-B. 36).
89. Urwanamiza = Les vedettes.
166. L’armée-bovine Urwanamiza fut créée par YUHI IV en faveur de NYARURAMBA, devin renommé de la Cour, auquel il donnait la main de sa fille MBOYIRE. Le pasteur en chef en était le nommé SAGISENGO. Sous MUTARA II RWOGERA, on ne sait plus dans quelles circonstances ce fief fut donné à SHUMUSHO, fils de VUNINGOMA. Le fief passa à son fils RUHARARAMANZI, qui le légua à SENDASHONGA ; à ce dernier a succédé KALYABWITE, l’actuel chef du Buberuka, en territoire de Byumba.
Armée-sociale correspondante : Abanyarwanamiza (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Bulima, dans le Mayaga.
Prestations traditionnelles : 2 jarres quotidiennes à la Cour destinées à un usage ayant trait au code ésotérique.
90. Akaganda k’inshya = La petite gerbe des affermies
167. L’armée-bovine Akaganda k’nshya est désignée sous cette appellation, composée de deux noms d’autres corpérations similaires (cf. A.-B. 4 et 14). On l’appelle également Akagantla ka Rukunyu. YUHI IV créa cette armée-bovine dans les circonstances que voici :
168. Il y avait alors un riche éleveur du nom de RUKUNYU, qui habitait à Nyagane, dans le Bunyambilili. Il détenait un grand nombre de troupeaux et il relevait de l’armée-sociale Abadahemuka. Le chef SHAMAKOKERO, fils de NDABARAMIYE„ fit remarquer au Roi qu’un si gros propriétaire de vaches méritait d’être récompensé pour le soin qu’il avait mis à développer son cheptel. Le Roi fut de cet avis et déclara RUKUNYU indépendant de ses supérieurs antérieurs ; il érigea par la même décision en armée-bovine les vaches du nouveau promu ; étaient déjà désignées sous l’appellation collective de Akaganda., Le Roi décida cependant que SHAMAKOKERO, qui avait inspiré cette idée, serait le chef honoraire de la nouvelle corporation bovine. Or, SHAMAKOKERO était déjà intendant général de l’armée-bovine Inshya II (cf. A.-B. 45). Ce fut la raison pour laquelle les Akaganda ka Rukunyu furent appelées Akagancla k’nshya, dénomination qui servait à éviter d’emblée toute confusion. A partir de cette époque, les descendants de Rukunyu qui en restèrent les détenteurs, se comportent en subalternes vis-à-vis des dignitaires investis du commandement sur les Inshya II. Du fait. également que KIGELI III NDABARASA avait élevé ces dernières au rang de Insanga (c’est-à-dire relevant du code ésotérique), les Akaganda k’ Inshya jouissent des mêmes privilèges.
Armée-sociale correspondante : Abanyakaganda k’Inshya (ou Abanyakaganda kaa Rukunyu).
Pâturages patriarcaux : Nyagane, dans le Bunyambilili.
Prestations traditionnelles : Sous le couvert des Inshya mais sur commande expresse de la Cour.
91. Imiseke = Les roseaux royaux.
169. L’armée-bovine Imiseke fut créée par YUHI IV qui en apanagea son fils RUBAMBURAMANZI. Ce dernier légua son fief à son fils RWABANDA. Ce dernier en fut destitué sous KIGELI IV, et le fief passa à SERUTEGANYA, fils de KIVURA (cf. A.-B. 17). Lorsque, sous le même règne, ce fonctionnaire fut destitué et proscrit avec toute sa famille, ces bovidés passèrent à GACINYA, fils du prince RWABIKA (celui-ci fils de YUHI IV). Lors de l’affaire de ku Mira, GIHANA, fils et successeur de GACINYA, en fut destitué en faveur du prince MUHIGIRWA, fils de KIGELI IV. A partir de cette époque, les Imiseke passèrent sous le commandement des mêmes dignitaires que les Inkondera (cf. A.-B. 30).
170. L’armée bovine Imiseke était tenue à l’élevage de nyanibo jusqu’à la peste bovine de 1893; en ce moment, le prince MUHIGIRWA en détacha les survivantes de cette race qui furent attribuées aux Izogeye (cf. A.-B. 77 et 82).
Armée-sociale correspondante : Abanyamiseke (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Jali, dans la province du Buriza.
Prestations traditionnelles : initialement 2 laitières permanentes; depuis le prince MUHIGIRWA aucune prestation.
92. Sindorakagali = Je-ne-bièse-pas.
171. L’armée-bovine Sindorakagali fut créée par YUHI IV qui en investit RUZIGAMANZI, fils de RUBONA, de la famille des Abatsobe. Le chef légua son fief à son fils MUGURWANGOMA. Ce dernier en fut destitué par KIGELI IV qui investit RUBEGA, fils de MUNANIRA. Le fils de ce dernier, appelé GASHUMBA dans le Bufundu, en territoire d’Astrida, en est détenteur officiel. Cette armée-bovine était jadis tenue à l’élevage de nyambo.
Armée-sociale correspondante : ?
Pâturages patriarcaux : Cyanika, dans le Bufundu,
Prestations traditionnelles : 2 laitières permanentes à la Cour.
93. Urweru = Le blanc laiteux.
172. L’armée-bovine Urweru fut créée par YUHI IV.Elle fut formée de vaches zébu razziées par une expédition dirigée contre le Gitara, dans la zone à l’est du lac Édouard. Il s’agissait d’un gros événement au Rwanda, où la vache zébu était complétement inconnue. Le Roi voulut perpétuer cette curiosité en confiant ces bovidés nains à SAYINZOGA, fils de MUKENGA. Comme ces vaches étaient toutes de robe blanche, on les appela Urweru. Le commandement en resta sans interruption dans la descendance de SAYINZOGA, jusqu’à nos jours. Le dernier fonctionnaire, RWABUKWISI, arrière petit-fils de SAYINZOGA est mort il y a quelque 10 ans.
Armée-sociale correspondante : Abanyarweru (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Gasi près Mwulire, dans le Buganza.
Prestations traditionnelles : 4 laitières permanentes, mais de vaches rwandaises annexées aux véritables Urweru.
94. Ingorna III =– Les tambours.
173. L’armée-bovine Ingoma III fut créée par YUHI IV qui en apanagea son fils RWAYEGA. Ce dernier les légua à son fils NYAMARUSAKU, lequel les laissa en héritage à son cousin germain MUGUNGUJE, fils de RWABIKA. Le fils du dernier, appelé NSORO
habitant à Bihana, dans le Busanza-Nord, en reste le titulaire nominal (Voir Ingoma, A-B. 9 et 44).
Armée-sociale correspondante : Abanyangma (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Nyamitanga près jali, dans la province du Buriza.
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour.
95. Imikara y’Amahame = Les noires-des-Amahame.
174. L’armée-bovine Imikara y’Amahame fut créée par YUHI IV qui en apanagea son fils, le prince RWABIKA ; comme ce prince obtint plus tard, sous MUTARA II RWOGERA, son frère, le fief des vaches Amahame et qu’il existait déjà d’autres corporations répondant à l’appellation de Imikara, l’usage précisa celle de la présente armée-bovine en l’affectant de Amahame. A RWABIKA succéda son fils GACINYA, qui légua ses commandements à GIHANA. Lors de l’affaire de ku Mira, en 1894, KIGELI IV destitua ce fonctionnaire en faveur du chef GASHAMURA, fils de RUKANGIRASHYAMABA. A ce dignitaire succéda son fils RWAMPUNGU, père de l’actuel détenteur officiel du fief, A. KAYUMBA, naguère chef de la province du Bumbogo.
Armée-sociale correspondante : Abanyamikara y’Amahame (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Byumba-Buhambe, dans la province du Rukiga.
Prestations traditionnelles :
a) 1 laitière permanente à la Cour ;
b) 1 taureau de boucherie à la célébration des Prémices à la Cour.
96. Ngunguje = Le compact.
175. L’armée-bovine Ngunguje fut créée par YUHI IV sous forme de troupeaux donnés en fief à sa femme NYIRAKIMANA, dont la résidence était à Buhoro près Reramacu, dans le Nduga. Le fils ainé de cette reine, le prince NKUSI, hérita de ce fief, qu’il fit fusionner avec l’armée-bovine Umuhozi (A.-B. 10).
Il ne reste, en pratique, que la seule appellation de Ngunguje avec les prestations dues à la Cour en raison de ce fief.
Armée-sociale correspondante : théoriquement Abanyangugnguje.
Pâturages patriarcaux: Buhoro près Reramacu dans le Nduga
Prestations traditionnelles : Sous le couvert de Umuhozi
97. Ibishongore = Les majestueuses.
176. L’armée-bovine Ibishongore fut créée par YUHI IV ; les troupeaux initiaux provenaient du butin razzié au Bushi et affectés à la résidence royale de Murinja, dans la Province du Mayaga. Cette résidence était le fief de NYIRAMONGI; future Reine-Mère de MUTARA II. Lorsqu’elle fut intronisée’ sous le nom dynastique de NYIRAMAVUGO II, le fief passa au prince NKORONKO, frère cadet du nouveau monarque. Lorsque ce prince fut disgrâcié et exécuté sous KIGELI IV, en 1874, l’année de la comète de Coggia, l’armée-bovine fut donnée à BITUGANYI, fils de SENGATI. Il légua son commandement à son fils LITARARENGA qui en fut destitué par KIGELI IV RWABUGILI ; le fief passa à BAPFUMU, fils de RUGEMA. A partir de ce dignitaire, et à cause de sa promotion à la tête du district de Gitovu, la succession s’opéra comme il a été indiqué pour l’A.-B. 56, les vaches Ibishongore ayant été affectées à la résidence royale de Gitovu.
Armée-sociale correspondante : Abanyabishongore (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Murinja, dans le Mayaga.
Prestations traditionnelles : un nombre indéterminé de jarres quotidiennes.
98. Ibinyenyeli = Les grosses étoiles.
177. L’armée-bovine Ibinyenyeli fut créée par YUHI IV; qui en apanagea son fils, le prince MASHAZA, il la forma également à partir de troupeaux razziés au Bushi. Sous KIGELI IV, ce prince tomba en disgrâce et fut condamné à l’exil ; mais il se suicida, préférant la mort à la peine qui lui était imposée de vivre en territoire de Masisi, au-delà du Buhunde, dans le Congo actuel. Son commandement fut donné à GAKWENE, fils de RWAKUNDA, de la famille des Abarenzi. Lors de l’affaire de ku Mira, en 1894, GAKWENE fut destitué et le fief passa au Chef MUGUGU, fils de SHUMBUSHO. A partir de ce fonctionnaire, la succession s’opéra comme il est indiqué pour l’A.-B. 23, jusqu’au détenteur actuel du nom de NYAGASAZA.
Armée-sociale correspondante: Abanyabinyenyeli (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Sheli près Butera au Nduga.
Prestations traditionnelles: Sous le couvert des Itiro (A.-B. 23).
99. Ibinda II = Les refoulantes.
178. L’armée-bovine Ibinda II fut créée par YUHI IV et donnée au notable RUHIMA, fils de RUGANJI, de la famille des Abarenzi (cf. Ibinda I, A.-B. 20). Ce fonctionnaire légua le fief à son fils RWAMIHIGO ; celui-ci fut tué dans une expédition au Bushi, sous MUTARA II, et son fils RUTAMU lui succéda. Il laissa son commandement à son fils KAREKEZI, auquel a succédé NYANGEZI, actuellement sous-chef dans le Bayenzi, en territoire d’Astrida.
Armée-sociale correspondante : Abanyebinda (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Bibungo près Mukinga, dans le Nduga
Prestations traditionnelles : 1 laitière permanente à la Cour.
100. Umuliro II = Le feu II.
179. L’armée-bovine Umuliro II fut créée par YUHI IV vers la fin du règne et affectée à la résidence de Rubona près Kamonyi, dans le Rukoma. Le nommé MUNANA, fils de CYIMBURA, devin à la Cour, en reçut le commandement. Il e légua à son fils SAGAHUTU, auquel succéda son fils RUNIGA. Le titulaire actuel est GASHANJA, fils de ce dernier.
Armée-sociale correspondante : Abanyamuliro (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Rubona près Kamonyi, dans le Rukorna.
Prestations traditionnelles : aucune.
101. Imirama = Les vivaces.
180. L’armée-bovine Imirama fut créée par YUHI IV qui en donna le commandement au même MUNANA, fils de CYIMBURA. Le fief resta dans sa famille, jusqu’à l’actuel titulaire mentionné au n° précédent.
Armée-sociale correspondante : Ahanyamirama (uniquement pasteurs).
Pâturages patriarcaux : Karama près Mashyiga; dans le Rukoma.
Prestations traditionnelles: 1 laitière permanente à la cour, dont le lait doit réaliser du beurre destiné à l’entretien du carquois géant appelé Nyakiyabo, taillé sous KIGELI III NDABARASA.