Les poèmes dynastiques sous YUHI IV GAHINDIRO
9° Les Poèmes Dynastiques sous Yuhi IV Gahindiro.
78. Le mensonge doit céder le siège à la vérité.
Ukuri kwimutsa ikinyoma ku ntebe.
Très beau Poème à ibyanzu de 175 vers par Musare. Il y déclare que ses jours sont comptés et que le Roi doit faire vite s’il veut lui donner quelque faveur. Yuhi IV vient de triompher de Gatarabuhura. Le Poète en profite pour faire l’histoire de toutes les guerres de compétition : c’est le côté précieux du morceau. (A la mort de Mibambwe III, son demi-frère Gatarabuhura était précipitamment revenu du Gisaka. Il perdit la bataille décisive, engagée à Butare, localité actuellement couronnée d’un gîte d’étape et d’un dispensaire, sur la route Nyanzà-Kabgàyi. Tandis qu’il tentait de regagner le Gisaka, il fut capturé à Rugalika et condamné à être noyé au gouffre de Bayanga, au Bugesera.
79. Le taureau aux heureux présages ne devient jamais buffle.
Imana yeze ntiba imbogo.
Poème à impakanizi de 178 vers par Rurezi dont nous faisons connaissance ici pour la première fois ; c’est son début mais bien réussi. Il affirme avec force, que les complots ne peuvent venir à bout d’un Roi désigné par Dieu. Comme le Poète avait hâte d’arriver durant les premiers jours du triomphe sur Gatarabuhura, les paragraphes se terminent à Yuhi III ; ses trois successeurs (Cyllima II, Kigeli III et Mibambwe III), sont condensés dans la péroraison avec Yuhi IV.
80. Lorsque les vaches sont léguées au véritable héritier.
InkA zihawe nyirazo.
Poème à ibyanzu de 135 vers par Kagaju, après le triomphe de Yuhi IV. Présenté à la Reine Mère, il donne sur elle de significatifs agissements de Cyilima II, Kigeli III et Mibambwe III, démontrant à suffisance l’intérêt que ces monarques portaient à cette prédestinée. Nous en avons trouvé confirmation dans le Code Ésoté-rique, source partant inaccessible au profane. Des agissements dont il avait été témoin, le Poète, en observateur attentif, avait pu tirer des conclusions conformes à la vérité.
81. La colonne par laquelle le preux soutient le Rwanda.
Inkingi Nkindi ateye u Rwanda.
Très beau poème à ibyanzu de 189 vers, compose par un Aède inconnu. Il célèbre également le triomphe de Yuhi IV contre son oncle Gatarabuhura. Certains Rapsodes l’attribuent à Kibarake, fils de Bagorozi.
82. Le taureau en pleine force.
Impfizi y’ingangare.
Poème peut-être fragmentaire ikobyo de 50 vers, par un compositeur inconnu. La critique interne des figures s’appliquerait, en soi, à Cyilima II, luttant contre Nama, son demi-frère qui venait de Rubona, localité du Bugamba, non loin de l’actuel Gatumba ; puis à Yuhi IV luttant contre Gatarabuhura. Le style est du règne de ce dernier monarque et le vers 43 suppose un descendant de Ndàbàrasa. Voilà pourquoi le Poème est placé en cet endroit.
83. Une haine non provoquée.
Urwango ruvuyé ku busa
Poème fragmentaire de 40 vers, composé par Kibarake. C’est une satire contre Ruzamba fils de Sharangabo, et petit-fils de Cyilima II. Ce prince était certainement du parti de Gatarabuhura. A la mort de Mibambwe III, il avait ourdi un complot que le Poème, dans son état actuel, ne précise pas. Comme le complot risquait d’être découvert, Ruzamba assassina clandestinement son principal complice, du nom de Mutabura, qui pouvait témoigner contre lui. Il prit soin de l’enterrer secrètement à Butara, non loin de Nyanza. Cet assassinat hâta la publicité du complot et Ruzamba sauva sa vie en s’exilant précipitamment au Gisàka.
Notons que son vaste commandement territorial servit à récompenser les guerriers qui eurent une part active au triomphe de Yuhi IV, tandis que l’Armée Abakemba passait sous les ordres de Biyange, petit-fils de Sharangabo.
84. Je dirai aux hommes le marteau qui a façonné les Rois.
Mbwire abantu inyundo yacuze Abami.
Poème à impakanizi de 284 vers, par Nsabimana, fils de Nyabiguma. Le jeune Yuhi IV fut intronisé âgé de quelques mois seulement. Le peuple passa des années sans qu’on daignât le lui montrer. Le moment de produire le jeune Roi en public étant venu, cet événement revêtit un caractère de grandes solennités. La Cour séjournait alors à Gitwiko, dans la province actuelle du Nduga.
L’Aède souligne, dans le morceau présenté à cette occasion, que la dignité royale passe de père en fils, et que les oncles du jeune monarque avaient agi sous le coup d’une aberration incompréhensible en essayant de l’évincer.
9° Les Poèmes Dynastiques sous Yuhii IV Gahindiro.
78. Le mensonge doit céder le siège à la vérité.
Ukuri kwimutsa ikinyoma ku ntebe.
Très beau Poème à ibyanzu de 175 vers par Musare. Il y déclare que ses jours sont comptés et que le Roi doit faire vite s’il veut lui donner quelque faveur. Yuhi IV vient de triompher de Gatarabuhura. Le Poète en profite pour faire l’histoire de toutes les guerres de compétition : c’est le côté précieux du morceau. (A la mort de Mibambwe III, son demi-frère Gatarabuhura était précipitamment revenu du Gisaka. Il perdit la bataille décisive, engagée à Butare, localité actuellement couronnée d’un gîte d’étape et d’un dispensaire, sur la route Nyanzà-Kabgàyi. Tandis qu’il tentait de regagner le Gisaka, il fut capturé à Rugalika et condamné à être noyé au gouffre de Bayanga, au Bugesera.
79. Le taureau aux heureux présages ne devient jamais buffle.
Imana yeze ntiba imbogo.
Poème à impakanizi de 178 vers par Rurezi dont nous faisons connaissance ici pour la première fois ; c’est son début mais bien réussi. Il affirme avec force, que les complots ne peuvent venir à bout d’un Roi désigné par Dieu. Comme le Poète avait hâte d’arriver durant les premiers jours du triomphe sur Gatarabuhura, les paragraphes se terminent à Yuhi III ; ses trois successeurs (Cyllima II, Kigeli III et Mibambwe III), sont condensés dans la péroraison avec Yuhi IV.
80. Lorsque les vaches sont léguées au véritable héritier.
InkA zihawe nyirazo.
Poème à ibyanzu de 135 vers par Kagaju, après le triomphe de Yuhi IV. Présenté à la Reine Mère, il donne sur elle de significatifs agissements de Cyilima II, Kigeli III et Mibambwe III, démontrant à suffisance l’intérêt que ces monarques portaient à cette prédestinée. Nous en avons trouvé confirmation dans le Code Ésoté-rique, source partant inaccessible au profane. Des agissements dont il avait été témoin, le Poète, en observateur attentif, avait pu tirer des conclusions conformes à la vérité.
81. La colonne par laquelle le preux soutient le Rwanda.
Inkingi Nkindi ateye u Rwanda.
Très beau poème à ibyanzu de 189 vers, compose par un Aède inconnu. Il célèbre également le triomphe de Yuhi IV contre son oncle Gatarabuhura. Certains Rapsodes l’attribuent à Kibarake, fils de Bagorozi.
82. Le taureau en pleine force.
Impfizi y’ingangare.
Poème peut-être fragmentaire ikobyo de 50 vers, par un compositeur inconnu. La critique interne des figures s’appliquerait, en soi, à Cyilima II, luttant contre Nama, son demi-frère qui venait de Rubona, localité du Bugamba, non loin de l’actuel Gatumba ; puis à Yuhi IV luttant contre Gatarabuhura. Le style est du règne de ce dernier monarque et le vers 43 suppose un descendant de Ndàbàrasa. Voilà pourquoi le Poème est placé en cet endroit.
83. Une haine non provoquée.
Urwango ruvuyé ku busa
Poème fragmentaire de 40 vers, composé par Kibarake. C’est une satire contre Ruzamba fils de Sharangabo, et petit-fils de Cyilima II. Ce prince était certainement du parti de Gatarabuhura. A la mort de Mibambwe III, il avait ourdi un complot que le Poème, dans son état actuel, ne précise pas. Comme le complot risquait d’être découvert, Ruzamba assassina clandestinement son principal complice, du nom de Mutabura, qui pouvait témoigner contre lui. Il prit soin de l’enterrer secrètement à Butara, non loin de Nyanza. Cet assassinat hâta la publicité du complot et Ruzamba sauva sa vie en s’exilant précipitamment au Gisàka.
Notons que son vaste commandement territorial servit à récompenser les guerriers qui eurent une part active au triomphe de Yuhi IV, tandis que l’Armée Abakemba passait sous les ordres de Biyange, petit-fils de Sharangabo.
84. Je dirai aux hommes le marteau qui a façonné les Rois.
Mbwire abantu inyundo yacuze Abami.
Poème à impakanizi de 284 vers, par Nsabimana, fils de Nyabiguma. Le jeune Yuhi IV fut intronisé âgé de quelques mois seulement. Le peuple passa des années sans qu’on daignât le lui montrer. Le moment de produire le jeune Roi en public étant venu, cet événement revêtit un caractère de grandes solennités. La Cour séjournait alors à Gitwiko, dans la province actuelle du Nduga.
L’Aède souligne, dans le morceau présenté à cette occasion, que la dignité royale passe de père en fils, et que les oncles du jeune monarque avaient agi sous le coup d’une aberration incompréhensible en essayant de l’évincer.
9° Les Poèmes Dynastiques sous Yuhii IV Gahindiro.
78. Le mensonge doit céder le siège à la vérité.
Ukuri kwimutsa ikinyoma ku ntebe.
Très beau Poème à ibyanzu de 175 vers par Musare. Il y déclare que ses jours sont comptés et que le Roi doit faire vite s’il veut lui donner quelque faveur. Yuhi IV vient de triompher de Gatarabuhura. Le Poète en profite pour faire l’histoire de toutes les guerres de compétition : c’est le côté précieux du morceau. (A la mort de Mibambwe III, son demi-frère Gatarabuhura était précipitamment revenu du Gisaka. Il perdit la bataille décisive, engagée à Butare, localité actuellement couronnée d’un gîte d’étape et d’un dispensaire, sur la route Nyanzà-Kabgàyi. Tandis qu’il tentait de regagner le Gisaka, il fut capturé à Rugalika et condamné à être noyé au gouffre de Bayanga, au Bugesera.
79. Le taureau aux heureux présages ne devient jamais buffle.
Imana yeze ntiba imbogo.
Poème à impakanizi de 178 vers par Rurezi dont nous faisons connaissance ici pour la première fois ; c’est son début mais bien réussi. Il affirme avec force, que les complots ne peuvent venir à bout d’un Roi désigné par Dieu. Comme le Poète avait hâte d’arriver durant les premiers jours du triomphe sur Gatarabuhura, les paragraphes se terminent à Yuhi III ; ses trois successeurs (Cyllima II, Kigeli III et Mibambwe III), sont condensés dans la péroraison avec Yuhi IV.
80. Lorsque les vaches sont léguées au véritable héritier.
InkA zihawe nyirazo.
Poème à ibyanzu de 135 vers par Kagaju, après le triomphe de Yuhi IV. Présenté à la Reine Mère, il donne sur elle de significatifs agissements de Cyilima II, Kigeli III et Mibambwe III, démontrant à suffisance l’intérêt que ces monarques portaient à cette prédestinée. Nous en avons trouvé confirmation dans le Code Ésoté-rique, source partant inaccessible au profane. Des agissements dont il avait été témoin, le Poète, en observateur attentif, avait pu tirer des conclusions conformes à la vérité.
81. La colonne par laquelle le preux soutient le Rwanda.
Inkingi Nkindi ateye u Rwanda.
Très beau poème à ibyanzu de 189 vers, compose par un Aède inconnu. Il célèbre également le triomphe de Yuhi IV contre son oncle Gatarabuhura. Certains Rapsodes l’attribuent à Kibarake, fils de Bagorozi.
82. Le taureau en pleine force.
Impfizi y’ingangare.
Poème peut-être fragmentaire ikobyo de 50 vers, par un compositeur inconnu. La critique interne des figures s’appliquerait, en soi, à Cyilima II, luttant contre Nama, son demi-frère qui venait de Rubona, localité du Bugamba, non loin de l’actuel Gatumba ; puis à Yuhi IV luttant contre Gatarabuhura. Le style est du règne de ce dernier monarque et le vers 43 suppose un descendant de Ndàbàrasa. Voilà pourquoi le Poème est placé en cet endroit.
83. Une haine non provoquée.
Urwango ruvuyé ku busa
Poème fragmentaire de 40 vers, composé par Kibarake. C’est une satire contre Ruzamba fils de Sharangabo, et petit-fils de Cyilima II. Ce prince était certainement du parti de Gatarabuhura. A la mort de Mibambwe III, il avait ourdi un complot que le Poème, dans son état actuel, ne précise pas. Comme le complot risquait d’être découvert, Ruzamba assassina clandestinement son principal complice, du nom de Mutabura, qui pouvait témoigner contre lui. Il prit soin de l’enterrer secrètement à Butara, non loin de Nyanza. Cet assassinat hâta la publicité du complot et Ruzamba sauva sa vie en s’exilant précipitamment au Gisàka.
Notons que son vaste commandement territorial servit à récompenser les guerriers qui eurent une part active au triomphe de Yuhi IV, tandis que l’Armée Abakemba passait sous les ordres de Biyange, petit-fils de Sharangabo.
84. Je dirai aux hommes le marteau qui a façonné les Rois.
Mbwire abantu inyundo yacuze Abami.
Poème à impakanizi de 284 vers, par Nsabimana, fils de Nyabiguma. Le jeune Yuhi IV fut intronisé âgé de quelques mois seulement. Le peuple passa des années sans qu’on daignât le lui montrer. Le moment de produire le jeune Roi en public étant venu, cet événement revêtit un caractère de grandes solennités. La Cour séjournait alors à Gitwiko, dans la province actuelle du Nduga.
L’Aède souligne, dans le morceau présenté à cette occasion, que la dignité royale passe de père en fils, et que les oncles du jeune monarque avaient agi sous le coup d’une aberration incompréhensible en essayant de l’évincer.
85. Les cas difficiles sont réservés au Roi.
Urugumye urukanga Umwami.
Poème à ibyanzu de 134 vers, par Musare. Comme toujours à l’avènement d’un Roi, il y a grande famine ; mais cette fois tout est aggravé par une sécheresse exceptionnelle qui portera, dans la descendance, le nom historique de Rukungugu «Nuages de poussière ». La Cour exécute le Cérémonial du Code Ésotérique (Voie de la Sécheresse) destiné à conjurer le fléau. Comme il fallait s’y attendre, la pluie finit par arroser à nouveau le Rwânda. Malgré ses infirmités, le vieux Musare ne peut se résigner à rester muet devant cette bonne pluie tant désirée. Il nous décrit les déplacements de la Cour qui, à la recherche de cette eau céleste, zigzagua dans les provinces actuelles du ‘Nduga et du Marângara. Ce bienfait de la pluie est, aux yeux de Musâre, une preuve de plus que le jeune Yuhi IV est le vrai Roi du Rwânda.
86. Elle s’est déversée de très bon matin, la pluie.
Yaramutse umuvumbi, imvura.
Fragment de 16 vers, célébrant la première pluie après la sécheresse du Rukungugu, par Mutsinzi ; présenté dans les mêmes circonstances que le précédent.
87. La toute première épouse.
Umugore mukuru.
Poème à ibyanzu de 229 vers, par le vieux Musare. Précieux document entre tous sur les conquêtes du Rwanda primitif telles que les avait retenues la tradition. Sans ce Poème, avouons-le, le Rwanda primitif et ses premières acquisitions nous resteraient inconnus. Le Poète provoque le débat de préséance entre les capitales et fixe le principe qui doit résoudre la question : toutes les capitales de telle région donnée, sont inférieures à celle où résidait le Roi lors de l’annexion. Partant de ce principe, le Poète nous apprend les lieux où résidaient les Rois, lors des annexions successives depuis les débuts. Puis il donne la première place à Kigàli, à Nyamirêmbe, et à Kamonyi. Subsidiairement, les privilèges de la première femme en droit coutumier. C’est qu’en effet les capitales sont appelées «Épouses de la Dynastie ».
88. Je détaillerai mes titres au maître des bovidés.
Nibwire nyiri inka.
Poème à ibyanzu de 131 vers, par Rutinduka dont les vaches avaient été donnée, en fief à Ndayitabye fils de Gisa. Crime : Rutinduka avait facilité à Seruhanga (fils de Sebuhura, fils de Nyungura) le passage de la frontière vers le Burundi. Muyundo frère de Seruhanga venait d’être condamné, et ce dernier craignait de subir le même sort. Or, Gisa, père de notre Ndayitabye, avait été du parti de Gatarabuhura et s’était réfugié au Burundi après la défaite de ce dernier. Jugeant que la situation était redevenue calme, Ndayitabye avait regagné le Rwanda et se trouvait en bonnes grâces à la Cour. Et voici qu’il était en train de manoeuvrer pour supplanter les fidèles de la première heure, contre les-quels son père avait lutté avec acharnement. L’Aède l’accuse et se justifie, lui et son ascendance, toujours fidèle au Roi.
Les Mémorialistes nous apprennent que le Poète recouvra ses fiefs et que Ndàyitabye fut exécuté.
89. 0 l’heureux présage digne des Rois.
Nzeru yizihiye Abami.
Poème à ibyanzu fragmentaire de 57 vers, par le prince Nyamashara, fils de Yuhi IV. Il devait être très beau. Les vers recueillis prédisent la prochaine annexion du Gisaka et du Burundi ; en attendant, le Roi commencera par subjuguer définitivement les patriotes du Nord, qui tentent de restaurer l’ancienne Dynastie du Ndorwa.