STABILISATION DE LA FRONTIERE SUD-ORIENTALE.
(de Mibambwe III Sentabyo à Mutara II Rwogera, ± de 1741 à 1853)

1°. LE REGNE DE MIBAMBWE III. MUTABAZI II SENTABYO. 21ème Roi : ± 1741 à 1746.

a) Supputation de l’époque ; l’éclipse du 13 juin 1741.

268. On remarquera, à partir du présent règne, une innovation dans la présentation de nos dates approximatives : le règne de Mibambwe III se voit assigner une durée de 5 ans environ, sans plus recourir à la moyenne de 30 à 33 ans comme il en avait été jusqu’ici. Nous devons attirer l’attention du lecteur sur l’important changement de perspective ainsi introduit.

En nous basant sur la moyenne de la durée d’une génération, nous concevons que le monarque visé a vécu dans les parages de l’époque indiquée, qu’il a dû en prendre un certain nombre d’années, peut-être même avant son avènement. Mais cette moyenne n’envisage en rien la longévité individuelle des monarques, ni par conséquent la durée de leurs règnes respectifs. Ici cependant une nécessité s’imposait : la période des dates précises se profilait à l’horizon et il fallait nous y diriger rationnellement, en adoptant un mode approprié de supputation, qui nous évitera un hiatus brutal difficilement colmatable. Ainsi, pour ne prendre que deux exemples : nous savons que Kigeli IV Rwabugili est mort en sept. 1895 et son fils Yuhi V Musinga le 24 déc. 1944. Or, en n’abandonnant pas en temps utile la moyenne de la durée d’une génération,- la seule concevable jusqu’ici,- le premier monarque prendrait fin en 1873, et son fils en 1906. C’est pour nous préparer à ces dates précises ultérieures que nous avons saisi la seule occasion favorable qui s’offrait à nous et qui permettait de baser désormais nos supputations sur la durée des règnes. Cette occasion unique est la suivante :
Les traditions du Code ésotérique nous ont appris que le jour où Mibambwe III inaugura sa toute première résidence rituelle du règne (Soit quelques 4 jours après son intronisation), il se produisit une éclipse de soleil. Ladite résidence venait d’être construite à NKUZUZU (Commune actuelle de Rubungo, en Préfecture de Kigali, en l’ancienne province du Bwanacyambwe). Nous avons rappelé ailleurs la signification culturelle d’une éclipse de soleil, et se produisant surtout dans pareilles circonstances.

269. En examinant la liste des éclipses, toutes partielles, qui nous furent indiquées, nous avons cru plus probables celles du 13 juin 1741 et du 13 avril 1763. Pour la première, il nous a fallu considérer le fait que la moyenne par génération situait Kigeli III Ndabarasa, — le monarque précédent, — autour ces années 1708-1741. Mais l’interférence de la longévivité peut amplement couvrir la différence de 22 ans entre les deux éclipses et faire coïncider le début de Mibambwe III avec celle de 1763. J’optai cependant pour la première, en raison de la moyenne par génération qui situait la fin de Kigeli III justement en 1741. A prendre la deuxième de 1763, cette moyenne aurait été gonflée de 22 ans, ce qui serait devenu une anomalie dans la ligne qui avait été suivie jusque-là.

En analysant astronomiquement ces éclipses dont j’avais publié la liste, R. Gray opina que le meilleur choix eût été de celle du 12 mars 1774 (The Journal of African History., Cambridge, 1968, vol. IX, n° 1, p. 151-152). La suggestion se comprend aisément, du fait que l’éminent auteur ignorait le problème qui était le nôtre et elle est entièrement recevable sur le plan de la moyenne par génération. Peur en arriver à 1774, en effet, l’auteur n’a fait qu’ajouter les 33 ans de moyenne pour Mibambwe III. En ce cas ladite éclipse n’eût pas été un indice pour le début, mais pour la fin du règne. Si, en effet, l’année 1774 pouvait être• considérée comme début du règne, nous attribuerions de la sorte, à Kigeli III, la durée de ’66 ans de moyenne par génération, ce qui, pour résoudre un problème, en créerait un autre sans raison.
Telles sont les motifs qui nous ont déterminé à choisir l’éclipse de 1741, non pas seulement parce qu’elle nous arrangeait mais encore parce qu’elle eut lieu dans les circonstances correspondant aux traditions qui l’ont conservée jusqu’à nous.

b) Luttes de Compétition au trône •

270. Mibambwe III fut intronisé à Gasange, localité sise sur la rive Nord du lac Muhazi. Il avait été clairement désigné antérieurement par son père, comme nous l’avons déjà raconté. Nonobstant ce fait cependant, son demi-frère Gatarabuhura prétendit que c’était lui le prince héritier. Il était soutenu par le Chef Rukali, fils de Muhabura, grand favori sous le règne précédent. Le complot ourdi à l’effet de supplanter Mibambwe III fut découvert avant que les .conjurés ne passassent à l’action. Gatarabuhura eut tout juste le temps de passer la frontière et de se réfugier an Gisaka. Mais son principal complice Rukali fut arrêté avec toute sa Famille: ils furent condamnés à la peine de noyade dans le lac Muhazi. L’Aède Musare consacra à cette exécution le poème 57 : Ncire Umwarni inkamba = Je vengerai le prestige du Roi, tandis que son collègue Ntibanyendera y allait d’une satire contre Rukali, à savoir le poème n° 58 : Uruguma runini = Une large blessure. De son côté, l’Aède Muganza fils de Nyungura consacra une satire au prétendant Gatarabultura, le poème n° 59 : Nta we urenga icyo azira =Personne ne peut dépasser la limite de sa destinée, l’Aède explique le rôle de Dieu dans le choix du Roi et l’impossibilité de triompher contre ladite décision divine.

Mais il n’y avait pas que Gatarabuhura à s’opposer au nouveau monarque. Un autre fils de Kigali III, appelé Gasenyi, affirma ses prétentions. Mais complètement dépourvu de soutien, il s’exila également au Gisaka. L’Aède Musare lui consacra le poème n° 60: Ingorna iraragwa ntiyibwa = La royeauté est léguée et ne se vole pas.

II nous apprend en ce poème les antécédents de Ce prince, au sujet duquel Kigeli III Ndabarasa lui-même avait prédit que dans l’avenir, s’il ne devait pas être livré au bourreau par le Roi, il finirait ses jours en exil à l’étranger. Pour tous ces événements, cfr La Poé-sie Dynastique au Rwanda, p. 162-164.

271. Après son intronisation, Mibambwe III vint inaugurer rituellement sa première résidence royale à Nkuzuzu. Cette toute première inauguration d’une résidence où le monarque ne devait résider que quatre jours s’appelait « gusenda imisaka » = « mettre fin au deuil » conduit à la mort de son père. Ce fut en ce jour que se produisit l’éclipse de soleil dont il a été question. Pareil événement étant considéré de maùvais augure dans nos traditions, on dut le commenter avec mélancolie, se demandant la nature du malheur qu’il présageait pour le nouveau règne.

Le climat général devait s’y prêter, car le prétendant Gatarabuhura avait de nombreux partisans qui étaient très actifs. Une opposition ouverte se consolidait et le nouveau monarque n’osait pas s’y attaquer de front, ne se sentant pas de force à la juguler. Elle comptait, en effet, parmi ses Membres, le plus influent des Chefs, le prince Semugaza (n° 257), commandant de la Milice la plus réputée d’alors qui lui était très attachée. C’est contre les Meneurs de cet esprit révolutionnaire que l’Aède Musare composa le poè-me n° 62 : Sinali nzi ko Umwami yanganwa inka = J’ignorais que l’on pût tenir le Roi en échec. La composition lui valut l’attaque de son collègue Ntibanyendera, dont le poème a été signalé plus haut (n° 267). On peut supposer que Ntibanyendera se trouvait dans la catégorie visée par Musare : mais la tradition concernant le poème rapporte qu’il le fit à la commande des personnages que Musare avait en vue, Ce qui revient exactement au même.

272. Que certains d’entre les demi-frères de Mibambwe III missent en échec son autorité, leur attitude pouvait facilement s’expliquer. Mais son propre frère aîné, le prince Kimanuka, manifestait les mènes sentiments qu’eux. Or ce prince était le seul qui pouvait garantir, au Roi l’équilibre des forces face au prince Semugaza. Aussi Nyiramibambwe III Nyiratamba, leur mère, recourut-elle

à l’Aède Muganza fils de Nyungura pour exposer au prince Kimanuka le jugement que l’opinion portait sur son attitude. L’Aède composa le poème n° 61 : Mvulire ubuhake = Je me plierai au servage, qu’il déclama devant la Reine mère en présence de son fils aîné, auquel il était destiné. On faisait comprendre au prince que seul le triomphe de son frère assurerait sa sécurité, tandis’ qu’il se mettait lui-même en danger en ne soutenant pas Mibambwe. Les traditions rapportent qu’à partir de ce moment, la Reine mère réconcilia ses deux fils.

273 . Le parti de Gatarabuhura mit sur pied le plan d’assassiner Miba-mbwe III. L’un des conjurés, le prince Rubaba, demi-frère des deux adversaires, fut chargé de son exécution. Mais le complot
fut éventé, car des espions avaient été glissés, comme on devait s’y attendre, dans les rangs de l’opposition. Les partisans du monarque voulaient flanquer celui-ci de gardes du corps pour, parer à toute éventualité. Mais Mibambwe. s’y refusa. Une fois le prince Ru-baba lui demanda une audience pour un entretien en particulier ; le monarque s’y prêta. Mais il prit un bouclier avec deux javelines et un glaive. Dès qu’ils se trouvèrent à l’écart, 1e monarque dit à son demi-frère : « Allez-y maintenant, car je sais la raison pour laquelle vous avez voulu me voir en particulier ! En vous chargeant de me tuer, vous croyiez-vous plus brave que moi au combat ? » Le pauvre Rubaba ne savait plus que dire et il se répandit en propos incohérents. Mibambwe III ne le livra cependant pas au bourreau et lui conseilla de passer la frontière au plus vite et d’aller trouver son maître au Gisaka. Rubaba ne se le fit pas dire deux fois..
274.Les émigrés du Gisaka tentèrent d’arriver à leur but en renvoyant au Rwanda le nommé Ruhogo, fils de Rwasammanzi (celui-ci fils du prince Mukungu fils de Yuhi III cfr n° 231,1). Ce Ruhogo avait suivi Gatarabuhura en exil : il rentra au Rwanda en feignant de solliciter la grâce du monarque. Lorsqu’il crut le moment favorable, il décocha une flèche contre le monarque qui était assis sur un siège dans l’entrée de sa case. La flèche manqua le but et alla se fixer dans le siège. Ruhogo fut arrêté ; Mibambwe III le condamna à avoir les doigts de la main droite coupés, et à être reconduit à la frontière du Gisaka. «Retournez-y, lui dit-il, et apprenez à ceux qui vous ont envoyé, qu’en toute circonstance Dieu :veille sur la vie du ‘Roi ».

b.) La conquête du Bugesera Nord .

275. Lorsque Mibambwe III monta sur le trône du Rwanda, le monarque du Bugesera était alors Nsoro IV Nyamugeta. Il y avait une coutume du Code ésotérique du Burundi, qui voulait qu’a- l’avènement du monarque Rwandais il y ait une expédition symbolique contre notre pays. Cette expédition était admise par le Rwanda qui ‘n’y opposait aucune résistance. Elle s’appelait gucanira abana b’Umwaini = faire du feu pour les enfants du Roi. Les Barundi passaient la frontière, incendiaient quelques enclos et s’en retournaient chez eux.

A la mort de Kigeli III, Nsoro IV Nyamugeta se crut autorisé à introduire pareille coutume en faveur de son pays. Il envoya une expédition contre la région du Mayaga et elle razzia un troupeau de vaches qui pacageait à Murinja. Mibambwe III était fort occupé, à lutter contre ses frères pour organiser une expédition de représailles contre le Bugesera. Du moins l’Aède Musare fustigea-t-il l’étourderie de ce jeune monarque, presque symbolique, qui avait eu l’idée de provoquer le Rwanda. cfr le poème 70 :
Ikimbwiye imana yamwirnitse uko yasaga uwo mwana — Oui me dirait comment présageait l’augure intronisateur de ce jeune homme. (La poésie Dynastique au Rwanda, p. 168-169).

276. Mais le Burundi venait d’introniser un monarque belliqueux, Ntare IV Rugamba, Il attaqua le Bugesera et lui enleva successivement ses provinces du Sud qu’il annexa à son pays. Arriva le moment où ses guerriers s’attaquèrent à ce qui avait été le centre du Bugesera, et il devint clair que le monarque du Sud avait l’intention de supprimer purement et simplement le royaume du Bugesera. Alors la Cours du Rwanda s’en émut : la frontière Nord du Bugesera était très voisine du mont Kigali, capitale – coeur du Rwanda. Avoir le Bugesera à cette distance ne posait aucun problème; mais si le Burundi venait à se fixer à la même frontière, tout changeait d’aspect. Il fallait donc s’y opposer, en annexant au Rwanda le Bugesera Nord, de manière à avoir une couverture territoriale suffisante, mettant le mont Kigali en sécurité, loin d’attaques éventuelles d’un ennemi puissant. Peut-être le raisonnement eût-il été différent, et le Rwanda aurait-il pu seconder Nsoro IV Nyamugeta, ce tampon utile face au incuit Kigali, s’il n’y avait pas eu la provocation antérieure contre le Rwanda !

277. Comme la coutume s’opposait cependant à toute annexion avant que le sang d’un Libérateur ne fût versé pour acheter le pays, le nommé Semahangara fut investi en cette qualité. Les armées du Rwanda envahirent le Bugesera par le Nord, zone où Nsoro IV Nyamugeta s’était replié. Il eut tout juste 1e temps de s’échapper et de se réfugier au Gisaka, auprès de son parent Kimenyi IV Getura. Les insignes de la royauté du Bugesera tombèrent entre les mains des Rwandais : le tambour dynastique Rukomba-mazi et le taureau de règne de Nsoro IV, le Rushya. Les guerriers du Rwanda s’avancèrent rapidement vers le Sud et arrêtèrent ceux du Burundi à la hauteur des lacs Cyohoha et Rweru, où fut définitivement établie la frontière entre les deux pays.

La fuite de Nsoro IV Nyamugeta au Gisaka donna à l’Aède Nsabimana (fils de l’Aède Nyabiguma) l’occasion de composer le poème 71: Ruhanga rucura inkurnbi = ô front foudroyant. L’Aède prend à partie Kimenyi IV d’avoir frustré le « chasseur Rwandais de son gibier blessé ». Il lui reproche de receler également les adversaires du monarque Rwandais; Gatarabuhura et d’autres, et promet qu’une expédition irrésistible submergera bientôt le Gisaka. Nsoro IV Nyamugeta essaiera de rentrer.en son pays pour chasser l’occupant ; mais il sera fait prisonnier par les Rwandais et son exécution donnera lieu à la composition du poème n° 72 : Nsongere Umwami inkomeli yishe = Que j’achève le blessé frappé à mort par le Roi, oeuvre d’un Aède inconnu.

c.) Menaces contre le Gisaka et mort de Mibambwe III

278. Par son poème actuellement fragmentaire : Nuzuye n’Abami =J’ai été dans l’intimité des Rois, l’Aède Nsabimana, fils de Nyabiguma, nous laisse entrevoir une attaque d’envergure contre le Gisa-
ka. Les traditions des Mémorialistes, d’autre part, nous montre Mibambwe III au camp des Marches de Munyaga, à la frontière dudit royaume, où s’engage des batailles de routine. Mais un fait nouveau ‘est mis en relief par l’Aède Musare en son poème satirique n° 74 : Umunyiginya mutindi= le Munyiginya dégénéré ! Le nommé Kanywabahizi, fils du grand Libérateur Gihana (n° 236) est désigné dans la même qualité : il devait verser son sang sur le champ de bataille et donner au Rwanda le droit d’annexion sur le Gisaka:. Le Libérateur désigné, partisan sans doute de Gatarabuhura, passe la frontière et se réfugie dans le pays contre lequel il avait été envoyé. L’Aède stigmatise cette félonie. A la place du traître la Cour désigna le prince Semucumisi demi-frère du mo-narque, qui alla se livrer en libérateur.

Tous ces préparatifs furent cependant interrompus subitement : une épidémie de variole s’étant déclarée au Gisaka, Mibambwe III se replia vers l’Ouest. L’épidémie se propagea rapidement à la frontière orientale du Rwanda et le monarque vint fixer sa résidence à Remera, localité actuellement occupée par un poste de Mission Protestante en la Commune Taba, Préfecture de Gitararna. Ordre fut donné de ne plus passer la Nyabarongo. Toutes les barques furent retirées de la rivière, la Cour croyant ainsi isoler la zone orientale et mettre à l’abri l’occidentale contre le fléau.

279. Or Kimenyi IV Getura avait tout à craindre de Mibambwe III et tout à espérer de Gatarabuhura si jamais il montait sur le trône du Rwanda. Un plan fut mis sur pied de commun accord entre eux : un émissaire fut envoyé du Gisaka et traversa le Bugesera, se disant exilé et prétendant aller se mettre sous la protection de Mibambwe III. Un homme bien renseigné, arrivant d’un pays ennemi, est toujours le bienvenu. Or ce soidisant exilé avait un cadeau à remettre au Roi : une étoffe en écorce de ficus artistement travaillée. Mais cette merveilleuse étoffe en écorce de ficus avait été mise en contact avec un varioleux. Arrivé à la Cour, le nouveau venu se présenta au prince Kimanuka, frère aîné du Roi, en le priant de le recommander à son frère. Il montra à son protecteur le beau cadeau qu’il allait offrir au monarque. Le prince Kimanuka lui dit : «Je prends pour moi ce beau cadeau et je vous présenterai avec la même efficacité que si vous l’offriez vous-même au-Roi !». Le prince se hâta de se vêtir de la maudite étoffe et fi fut atteint de la variole. Il s’alita bientôt, en proie à mie violente fièvre. Son frère vint le visiter et fut contaminé. Les deux frères moururent à quelques jours d’intervalle. La Reine mère, Nyiramibambwe Nyiratamba, qui, suivant la coutume, ne pouvait survivre à son fils régnant, dut prendre du poison.

288. Les traditions du Code ésotérique nous assurent que le monarque prématurément disparu était encore un jeune homme, au stade appelé umusore utaraba igihame, soit autour de 25 ans d’âge, certainement avant 30 ans. Les mêmes traditions nous disent qu’il avait célébré seulement 5fois la fête des Prémices (au cours de laquelle le monarque mangeait le premier de la pâte de la moisson annuelle de sorgho). II n’aurait donc régné que 5 ans (n° 351,7). Il avait un fils appelé Nkenzabo, dont la mère était une femme rencontrée au Ndorwa, en la zone des Bahima. Or ce fils officiellement reconnu, fut emporté par la variole au cours des mêmes jours que son père. Pour l’homme du commun, le deuil à la Cour était sans précédent. Les prétentions de Gatarabuhura ne s’avéraient-elles pas fondées, puisque Dieu avait permis que Mibambwe III mourût sans héritier ?