{:fr}Maternité (Conceptions indigènes sur la)

Être épousée pour mettre des enfants au monde, voilà le rêve de chaque jeune fille du Ruanda. Elle s’y prépare par l’observance de rites ad matrimonium sous la conduite de sa mère et de ses aînées.

La stérilité étant une cause légitime de divorce, l’épouse mettra tout en oeuvre pour remédier à son malheur en recourant aux méthodes des spécialistes de la magie de la conception. Enceinte, elle prendra de nombreuses précautions et se soumettra, ainsi que son époux, à diverses obligations et interdictions spéciales en prévision de la naissance.

La crédulité populaire veut que le ventre « imite » ; la loi de concordance qui est à la base de la magie du pays agit ici puissamment. Donnons-en quelques exemples.

La femme enceinte ne peut manger de mets chauds pour éviter à son enfant des cicatrices de brûlures. Pourla même raison, elle ne peut regarder une hutte qui flambe.

Le jus urugombyi que l’on extrait du pied de la tige ligneuse d’un plant de sorgho est presque aussi apprécié que le suc de la canne à sucre. Elle ne peut en goûter, car l’enfant naîtrait ligné.

Le jour, il lui est permis de sucer un gâteau de miel ; défense lui est faite de le faire la nuit : son ventre aurait l’activité d’une ruche. Notons que la récolte du miel ne se fait que la nuit.

Etant couchée sur le dos ou sur le côté, si elle veut changer de position, elle doit d’abord s’asseoir, sinon gare aux circulaires du cordon ombilical.

En récoltant des courges, elle ne les mettra pas contre son ventre pendant le transport : le foetus aurait une tête énorme.

Elle ne regarde pas traîner sur le sol une pirogue que l’on conduit au lac ou à la rivière, de crainte de dolichocéphalie. Et si le mari est pêcheur et que sa pirogue est fendue, il lui incombe de remettre un éclat de son embarcation à son épouse ; elle le portera au cou pour éviter un bec de lièvre à son enfant.

Elle ne parle jamais de l’enfant à naître ; elle ne prépare rien pour sa venue et ne pense pas à son nom, car on ne sait pas ce qui peut arriver et, en cas d’accident, les moqueries ne manqueraient pas de l’assaillir.

La future mère aime porter un objet de provenance européenne, comme par exemple un bouton blanc ou une douille de cartouche, pour ne pas avoir la honte de mettre au monde un enfant albinos.

Elle ne peut passer par l’ouverture basse pratiquée dans la palissade circulaire qui sépare la cour principale des communs, de crainte encore des circulaires du cordon.

Quand la grossesse est avancée, la femme se garnit d’amulettes de la maternité ; elle peut se les procurer chez une vieille praticienne veuve. Toutefois, si en arrivant chez cette dernière, elle fait la rencontre d’une autre veuve ou d’un veuf, elle fera demi-tour et se représentera plus tard. L’idée de mort ne doit pas affaiblir la valeur des amulettes.

Elle ne peut rire d’un chat, d’une souris, d’un serpent. Si elle tuait un serpent, l’enfant sortirait la langue à la façon du reptile. Défense identique pour la phasme umutambara, l’enfant serait semblable à cet insecte, aussi desséché que lui. En somme, elle ne peut se moquer de tout ce qui est difforme, monstrueux, anormal, l’enfant naîtrait difforme comme l’objet considéré.

Une future mère rendant visite à une accouchée se fera indiquer l’endroit où s’est produit l’événement. Elle se gardera bien d’en approcher, car elle ne tarderaitpas à éprouver des difficultés, accouchement prématuré ou l’une ou l’autre dystocie.

Les Ruandais ont l’habitude de replier leurs morts ; celle qui le ferait aurait un nouveau-né avec les membres recroquevillés et susceptible de conserver cette attitude.

Pour éviter de fâcheux céphalématomes à son enfant, la femme ne regardera pas une tombe ouverte et ne s’approchera pas davantage d’une tombe recouverte.

Si, par inadvertance, elle ou son mari regardent un chien pendu, que son mari se hâte de lui apporter un éclat de la perche qui maintient l’animal ; elle le portera au cou pour éviter un malheur.

Pendre un chien pour s’en défaire peut sembler étrange aux gens non avertis ; c’est que, sinon, le tueur serait obligé d’enterrer le cadavre et il y perdrait la vie. Les habitants quittent leurs travaux des champs jusqu’au lendemain, dès qu’ils apprennent qu’un chien a été pendu sur leur colline.

Chez les paysans abahutu surtout, on fabrique de la bière de sorgho qui s’obtient en faisant d’abord tremper les grains deux nuits au germoir. Pour cela, on lie les épis en gerbes appelées umunyaga. Ces gerbes ne peuvent être portées par une femme enceinte, laquelle de par son fardeau est aussi appelée umunyaga. Une gerbe ne peut en porter une autre, dit-on.

Si, pour goûter de la bière, la femme s’approche d’une cruche munie d’un chalumeau à cet effet, elle aura soin d’enlever complètement le couvercle. Celui-ci consiste en un limbe de feuille de bananier. Une distraction de la

part du buveur est possible et voilà la feuille transpercée, le chalumeau bouché. D’office, les narines du fœtus seront également obstruées.

En effet, le terme umuheha signifie aussi bien chalumeau que narine. L’enfant naîtra, hélas, enchifrené. La guérison de ce mal peut être obtenue en allant à la rencontre d’un quelconque porteur de bière et en rapportant à la maison un morceau du couvercle du pot. Cette corvée incombe à la mère qui s’en va portant l’enfant sur le dos.

Une femme enceinte dont le mari se voit dans l’obligation de recouvrir sa demeure de chaume, ne manquera pas de lui rappeler qu’il doit porter sur le dos à la façon des mères, un objet simulant un nourrisson. L’homme prend un bout de chaume de sorgho, il le place le long de la colonne vertébrale et le fait tenir à l’aide d’une ficelle qui, passant sous le bras, est nouée devant.

Le sorgho étant, par excellence, le symbole de la fécondité, il n’est pas indiqué de le remplacer par autre chose. Le mari gardera l’enfant postiche au dos tant que durera le recouvrage de la hutte.

Si cette précaution était omise, l’accouchement serait très laborieux et durerait plusieurs jours. Dans ce cas,comment remédier à la situation ? Si le mari est présent, il devra grimper prestement au faîte du toit et enlever une poignée de chaume autour de la pointe terminale.

Quand le mari pince un voleur, il se gardera de le ligoter lui-même, car sa femme serait aussitôt « liée » et ne pourrait être « délivrée ». C’est un voisin complaisant qui se chargera de l’indésirable jusqu’à sa remise à la justice. Toutefois, le droit de vengeance ne sera pas exercé sur ce voisin en cas de mort du prisonnier.

S’il doit procéder à un enterrement, le père portera au dos l’enfant postiche comme dit plus haut, sinon il serait censé enterrer la grossesse de sa femme.

D’autre part, s’il passait par-dessus sa femme, il emporterait avec lui les malaises inhérents à son état.

Pour épargner à l’enfant les maladies dites des ascendants = indwara z’abakuru, en l’occurrence le pian et la syphilis, toute femme enceinte est tenue d’absorber quotidiennement des médecines à base d’argile et de simples appelées inkuri. Cette pratique n’a pas été modifiée par l’introduction de la civilisation. Tout au plus, voit-on venir au dispensaire l’une ou l’autre femme solliciter un dépuratif en guise de préventif du genre.

Pour éviter l’enduit sébacé au nouveau-né, chose considérée comme le résultat d’un manque de propreté de la mère, il est bon de supprimer les mets préparés

au beurre. Notons que les Ruandais ne consomment pas le beurre frais, ils le laissent rancir.

Chaque soir, pour éviter l’inconvénient précité, elle doit se laver le ventre à l’eau chaude. Les Noirs sont d’habitude malpropres et font très peu usage d’eau, mais ici ce nettoyage externe est complété par d’autres pratiques indispensables et qui comprennent trois procédés.

1) Prises sèches de tabac de Busuku froissé. Or, isuku dont ce nom est composé, veut dire : ordre, propreté. Ces prises sont capables de nettoyer la tête et de purifier la femme intérieurement. Elles provoquent une expectoration abondante et débarrassent de l’âcreté, mauvais goût = imbishya, dans la bouche et dans la gorge.

2) Prises humides de tabac de Rujoka puriné. Prendre trois ou quatre poignées de tabac, les faire macérer dans une corne ou un sabot de vache avec de l’urine de taurillon émise la veille. Réduire à l’aide d’un roseau propre. Verser dans la paume de la main et remplir successivement les narines. Aspirer longuement pour faire pénétrer dans la tête et à l’intérieur, en guise de dépuratif.

3) Lavements au jus de tabac ou de plantes laxatives. Bien laver une calebasse avec des pierrailles ou du sable pour enlever les impuretés. Percer un trou rond du diamètre du doigt sur le côté.

Dans un petit pot en céramique, faire tremper une grosse poignée de tabac appelé irirehe parce qu’onl’a laissé sécher enveloppé de paille pour en augmenter l’arôme ; ou de tabac sec irikekano. Cuire légèrement, laisser tiédir. Pour la facilité, transvaser le jus dans une écuelle, puis faire couler dans la calebasse dont le goulot est adapté à l’anus. Relâcher le doigt qui obturait l’ouverture latérale, fermer, ouvrir et ainsi de suite.

Le tabac peut être remplacé par la Cassia didymobotrya ou umubagabaga en ajoutant du jus de Coleus aromaticus ou umuravumba.

Tous ces nettoyages sont quotidiens. Les mouvements du foetus sont considérés comme étant l’expression de la faim ou de la soif chez celui-ci. Comme son appétit est minime, il faut que la mère soit prudente, qu’elle fasse des repas parcimonieux mais répétés, pour nourrir son enfant sans l’étouffer. Les mêmes précautions sont à prendre pour les boissons.

Une femme enceinte ne peut construire le foyer domestique qui se compose de trois pierres étroites ou de trois blocs de termitière spéciale appelée igisindu, blocs d’alvéoles très durs et de couleur noire. Ce foyer est considéré comme immuable ; il y a donc là danger pour la femme de ne pas voir son accouchement avancer. Aussi, en cas d’accouchement laborieux, s’empresse-ton de l’arracher et d’en jeter les pierres au loin.

Les bananiers et les gros Pennisetum plantés en bordure des champs pour retenir les terres et comme matériel de construction présentent les mêmes caractères d’immuabilité ; aussi, la femme n’en plantera-t-elle jamais en état de grossesse.

Une primipare ne peut planter de tabac. Le tabac, dit-on, s’enfuit en fumée et ne remplit pas les greniers. A ce point de vue, il est préférable qu’il ne puisse l’influencer.

Notons en passant que pour les mêmes raisons les indigènes qui s’installent sur les collines ne planteront jamais de tabac la première année. De préférence, ils cultiveront des plantes importantes, à savoir, sorgho, éleusine, courges, Gynandropsis pentaphylla. Naturellement, on établira par la suite des plantations diverses, maïs, patates douces, haricots, etc. et tabac, mais pas avant que les greniers aient été une fois remplis.

Une primipare prend également soin de ne pas laisser traîner la petite couronne de paille qu’elle emploie pour porter les fardeaux sur la tête. Un malintentionné pourrait s’en servir pour quelque acte de sorcellerie, « nouer » sa grossesse et lui créer de l’embarras lors de l’accouchement, lequel, s’il s’effectue normalement, sera en tout cas d’un enfant mort-né.

Une future mère ne peut s’occuper de fixer les liens ou imbariro qui retiennent roseaux et bois formant la paroi intérieure de la hutte ronde ; elle serait «attachée» à cette maison, ses couches se prolongeraient indéfiniment tout comme ces liens courent le long de la paroi. Le mari aurait alors l’ennui de démolir.

Au Ruanda, les chèvres sont souvent retenues aux bords des sentiers par des cordes assez longues pour leur permettre de brouter à leur aise. Si la laisse serpente sur le passage, la femme ne s’y engagera pas, le fœtus serait illico étranglé par le cordon ombilical.

Lors de la fabrication de la bière de bananes, on mélange les fruits pelés à de fines herbes, on presse, on tord. La femme ne peut goûter au jus tant qu’il est contenu dans l’auge servant au brassage ; son enfant naîtrait avec une tête horrible, sorte d’hydrocéphale.

Mais, lorsque NYAMABUMBA, la mouche-maçonne, vient construire son nid aux nombreuses alvéoles dans la demeure, c ’est là un présage de fécondité et de bonheur = imusurira neza.

Une femme enceinte qui perd un enfant est une sorte de coupable ; elle doit suivre certaines prescriptions pour pouvoir reprendre sa place dans la communauté, à savoir :

1) Absorber le breuvage magique isubyo administré par le magicien purificateur umuhannyi. Son mari doit en boire également. Inutile de faire le rite habituel ukumar’ishyano comme prescrit à la fin d’un deuil ordinaire. On sait que ce rite consiste en une ébauche de rapprochement sexuel.

Si le mari est absent, il boira le remède à son retour. Avec le jus de la plante bushya ou nouveauté, il se lavera la tête en formulant :

Akanapfu tukagize bushya. L’enfant trépassé nous l ’avons faitnouveau.(Akanapfu signifie en réalité la période de deuil imposée par la coutume au décès d’un enfant.)

C’est là un jeu de mots. En prononçant bushya, il pense « busa » qui veut dire néant. Ainsi, la contaminationde la mort sera réduite à rien. Par ailleurs, certains purificateurs sont plus difficiles et exigent que la femme exécute le rite ikinetenete.

Décrivons-le. D’un plant de Kalanchoe biniensis ou ireke, prélever un bout de tige d’environ dix centimètres. Aux deux tiers, faire une incision circulaire. Du petit côté,battre l’écorce qui se détache, la tirer. On obtient ainsi un tuyau qui est la partie femelle, l’autre représentant le sexe mâle.

Homme et femme placent entre leurs jambes la partie en rapport avec leur sexe. Le praticien leur fait boire la drogue et en verse une partie sur leur tête. Le jus coule sur la poitrine et l’objet. Celui-ci sera emporté à la croisée des chemins où le premier passant emportera la contamination.

Voici comment faire la récolte des plantes entrant dans la composition de la drogue magique isubyo.

A l’aide d’un instrument à déraciner les simples, mettre à nu les racines du Clerodendron — umukuzanyanaet de l’Asclepias = mukuru.

Amener :

1) Une vache isugi qui allaite un veau mâle ;

2) Une brebis isugi qui allaite un jeune bélier.

Souvenons-nous que le terme isugi désigne une personne, un animal ou un objet indemmes de mort ou de détérioration.

Sous les racines à peu près déterrées, passer une longe ; lier un bout à la patte du veau, l’autre bout à la patte du bélier. Frapper les bêtes. Dans un mouvement de recul, elles arrachent la plante. L’éradication doit être complète.

Une femme enceinte qui devient veuve peut être traitée différemment.

1) Si l’accouchement a lieu avant la fin de la période marginale de deuil qui dure deux lunes pour un mari et qu’elle met un garçon au monde, elle est purifiée d’office = yaba yeze.

2) Si c’est une fille ou si la grossesse est peu avancée, ces deux cas ne la dispensent en rien des cérémonies compliquées de la levée du deuil.

La femme enceinte se pare de précieux talismans appelés ibiheko (du verbe guheka : porter) ; ils joueront le rôle de protecteur de l’enfant dans le sein de sa mère et empêcheront les fausses couches.

Une ficelle seule d’une pièce fait le tour du cou, descend jusqu’à la ceinture et encercle le ventre. Au noeud derrière le dos sont fixés une série de bâtonnets entre lesquels sont insérés : une petite coquille blanche de Cyprea ; un noyau dur de fruit de bananier sauvageMusa ensete ; une lanière de livrée de léopard dont le Mwami, père du peuple du Ruanda, fait sa couche ; une lanière de peau de mouton, animal surnommé « enfant de Dieu » ; une lanière de peau de loutre inzibyi pour épargner les plaies fistulaires inzibyi à l’enfant ; une perle rouge, couleur du sang ; un morceau de chalumeau qui a servi à boire de l’hydromel, boisson des princes, signe de richesse ; une section de tige de Pennisetum = ikibingo, gros roseau qui fait facilement souche autour des champs ; un morceau de tige de la plante « adoucissante » ishyoza ; une baie lisse de solanée umurembe (du verbe kuremba : être à bout de forces), pour que la femme ne soit pas exténuée après son accouchement ; des pièces de monnaies européennes, un bouton blanc pour éviter de mettre un enfant albinos au monde, ce qui serait une honte.

Enfin, ajouter de menus morceaux de tige d’umutanga, par analogie avec intanga signifiant semence génératrice.

Un jeune garçon indemne de la maladie du pian et qui a encore ses parents va couper une branchette du Ficus protecteur umutaba et l’effeuille au-dessus d’un van qui n’a pas encore servi. Ces feuilles sont enveloppées dans un morceau de tissu libérien du même Ficus.

Si possible, ajouter encore une corne de céphalophe des plaines ingeragere parce que cet animal est alerte et plein de vie, et le verbe kugeragera dont son nom est composé est l’intensif de kugera, être atteint, être au terme.

Deux chaises sont rapprochées. La femme et le garçonprennent place. C’est ce dernier qui placera le talismanau dos de sa voisine.

La femme qui a eu plusieurs enfants peut diminuer aufur et à mesure le nombre des ibiheko et les porter aubras ou à la cheville selon son goût.

Si leur protection s’est montrée inefficace, elle lesrejettera. Au contraire, si elle a pu mener à terme denombreuses grossesses, elle ne les abandonnera que pourles placer au dos de son dernier-né. Une femme qui adépassé l’âge critique les confiera à sa belle-fille quihabite le même enclos qu’elle.

Ajoutons que pour augmenter sa bonne influence, laficelle est d’abord exposée au dehors afin que la bergeronnettefamilière vienne passer par-dessus.

Mais ne croyez pas que toutes ces explications soientconnues des indigènes ; la plupart les ignorent. En général,ils se contentent d’employer leurs talismans etamulettes parce qu’ils l’ont vu faire ainsi par d’autres.Il leur suffit de croire à leur efficacité. Mais les chroniqueurs,eux, peuvent souvent donner le sens de chaquechose.

La ficelle est préparée suivant la façon habituelle.Prendre des fibres d’aponévroses séchées provenant d’unboeuf égorgé et non mort de maladie. Le préparateur pose deux petits paquets de fibres sur sa cuisse et, avec le plat de la main, il les fait rouler l’un sur l’autre, les tordant ensemble, les unissant, les entrelaçant. Puis il ajoute de nouveaux bouts et fabrique ainsi une ficelle aussi longue et aussi forte qu’il le désire.

Dès les premières douleurs de l’enfantement, la parturiente enlève ses ibiheko et les dépose avec un peu d’eau sur un siège : l’enfant peut alors naître.

{:}{:rw} 

{:}{:en} 

{:}