1. Noms, succession, habitation, prestige.

On donne différents noms aux ministres de Nyabingi. Au Ndorwa et au Rukiga qui touche au Ndorwa, on les appelle abagirwa (singulier, umugirwa), ce qui signifie « ceux qui sont dressés, initiés » (kugirwa: être fait, dressé, initié). Au Buganza, celui de ababyukurutsa (singulier, umubyukurutsa), c’est-à-dire « ceux qui évoquent, font venir Nyabingi » ; dans le langage courant, le verbe kubyukurutsa signifie : faire venir les vaches pour les traire. Au Bushiru, au Mulera, etc. celui de biheko, sans doute en raison du surnom de Giheko donné à Nyabingi, leur maîtresse, qui nous porte comme une mère porte ses enfants sur le dos (Guheka). Mais bien souvent on les gratifie du nom même de Nyabingi ; ainsi lorsqu’on demande à quelqu’un : «Qui donc est un tel ? » Il répondra : « C’est Nyabingi » ; « Chez qui vas-tu apporter cette bière ? » : Chez Nyabingi.

Comment les ministres de Nyabingi se succèdent-ils ?
Actuellement, ils se succèdent de père ou mère à fils ou fille et de mari à femme ou femmes ; ainsi Muzungu de la colline Mukarange (Ndorwa) a succédé à son père Ruhuma. Un autre Muzungu de la colline Rubaya (Ndorwa), à sa mère Mugesera ; Gitangaza et Nyinebuga de Butozo (Ndorwa) à leur mari Ntengura. Il arrive qu’un mugirwa intronise un de ses serviteurs. Mais, comme nous l’avons déjà fait remarquer, on dit qu’il fallait autrefois, pour devenir un mugirwa de renom, faire un stage à Kagarama près de Kabare dans le Ndorwa anglais.

Comment se présente l’habitation d’un mugirwa ?
C’est tout un ensemble de cases et de cours ; la plus grande des huttes est celle du mugirwa en personne ; les autres, celles de ses serviteurs et servantes. Plus loin, dispersées dans les environs, on aperçoit d’autres habitations, celles de ses femmes, parfois nombreuses. Ainsi Ruhuma de Mukarange en comptait une quinzaine. Derrière la grande hutte du mugirwa se trouve une case plus petite, c’est le palais de Nyabingi dans lequel il reçoit ses visiteurs. Certains bagirwa cependant reçoivent leurs clients dans la hutte même qu’ils habitent ; c’est le cas de Gitangaza à Butozo. On recourt aux bons offices des bagirwa non seulement pour connaître les volontés de Nyabingi, mais aussi pour qu’ils intercèdent auprès de leur toute-puissante maîtresse.
Il va sans dire que ces consultations se paient ; pour obtenir une entrevue, on commence par offrir au mugirwa une cruche de bière, un panier de haricots, de petits pois, voire un mouton. Un mouton serait même le cadeau initial habituel. On l’appelle intarna y’abahetsi, le mouton de ceux qui portent Nyabingi, comme sont portés dans un hamac les rois et les princesses hamites par quatre porteurs.
Vient ensuite l’offrande que Nyabingi réclame par la bouche de son ministre. Cette offrande est parfois d’importance : un taurillon, une vache et même une jeune fille.
Ces jeunes filles, dont on reparlera, deviennent les servantes du mugirwa, d’où leur nom de abaja ba Nyabingi, les servantes de Nyabingi. Elles s’adonnent chez lui aux travaux propres à leur sexe : balayage des huttes et des cours, confection de nattes et de paniers ; c’est elles qui vont puiser l’eau nécessaire au ménage ; elles font la cuisine et cultivent les champs du mugirwa en compagnie de ses nombreuses concubines. Il en est qui en comptaient jusqu’à 15, 16 et plus encore.
Certaines d’entre elles n’y passaient qu’un temps déterminé, puis étaient rendues à leur famille ; d’autres, une fois nubiles, devenaient tout bonnement les épouses du mugirwa ou étaient données comme femme à l’un ou l’autre de ses serviteurs. Il est absolument inexact de dire qu’elles étaient consacrées comme vierges à Nyabingi et qu’elles étaient sujettes à des crises d’hystérie.
Des hommes et des jeunes gens se mettaient spontanément à leur service et vivaient à leurs dépens ; bien plus, le mugirwa se chargeait de leur procurer des épouses. On les désigne sous le nom de A bashumba ba Nyabingi, les bergers de Nyabingi ou abavunyi (abajuna) c’est-à-dire ceux qui prêtent main-forte au mugirwa. Ils ont pour fonction d’introduire les clients, de ranger les offrandes, d’accompagner leur maître dans ses tournées de quêtes. Une autre source de richesse était pour eux leurs nombreuses femmes ; au Rukiga, en effet, les femmes Bakiga (montagnardes) sont bonnes travailleuses et cultivent beaucoup.
En quoi le prestige et l’influence des bagirwa consistent-ils ?
Un homme, par le seul fait qu’il est riche en impose, cela est surtout vrai en pays noir. C’est pour cette raison sans doute qu’on les qualifiait volontiers du nom de abahinza. Au Rukiga, on se sert de ce terme pour désigner les chefs de clan ou de famille Muhutu (bantu). Ces chefs de clan avaient jadis grande autorité ; on leur attribuait même le pouvoir non seulement de promouvoir la prospérité des cultures, d’en écarter les larves, les chenilles et les oiseaux destructeurs des récoltes, mais aussi celui d’éloigner la pluie ou de la faire tomber.
Le prestige dont jouissaient les bagirwa portait souvent ombrage aux Batutsi, classe dirigeante du pays, et cela d’autant plus que certains d’entre eux abusaient réellement de leur influence pour secouer leur joug.
Au Ndorwa anglais, les Abagina, clan Mututsi Muhima, leur firent la guerre dès le début. Les bagirwa et leurs dévôts leur reprochent d’avoir massacré plus d’un des leurs. Au Rwanda, les rois batutsi en firent autant. Rwabugiri se chargea d’en faire disparaître plusieurs, dont la fameuse Rutagirakijune et Nyagahima.

Même les autorités européennes, belges et anglaises, durent sévir plus d’une fois contre ces agitateurs qui poussaient les gens à la révolte en leur annonçant que Nyabingi viendrait les délivrer des corvées et des impôts.

2. Les insignes des bagirwa (ministres de Nyabingi).
Une serpette très allongée à laquelle on donne communément le nom d’urunana. Celle des bagirwa a ceci de particulier qu’elle n’a pas de manche en bois ; ils lui donnent le surnom de gatemabagome, du verbe gutema, couper, et abagome, les récalcitrants et par là il faut entendre ceux qui refusent d’honorer Nyabingi et ses ministres (gatema, celle qui coupe).
Une canne en fer longue d’environ 1 mètre ; la poignée est quelque peu évasée ; le bout opposé se termine en une pointe qui a plus ou moins la forme d’un fer de lance. Cette canne est carrée dans presque toute sa longueur.
Communément appelée umushoro ou igishoro et parfois icumu rya Nyabingi, la lance de Nyabingi, les bagirwa du Ndorwa lui donnent le surnom de urutimburiro, et ceux du Buberuka, celui de rugandura.
Dans l’exercice de leur art, les bagirwa y fixent parfois au moyen de lanières en cuir des anneaux de cuivre (imiringa, bracelets que portent les femmes) ou des grelots qu’ils secouent pour avertir leurs clients de la venue de Nyabingi. Mais il arrive qu’ils se contentent de frapper l’un contre l’autre leur canne et les tiges de fer dont nous allons parler.
Une ou deux tiges de fer d’environ 50 cm de longueur. On donne à ces tiges le nom de bâtons (inkoni).
Une épée qui serait plus longue que les épées ordinaires (inkota). Elle est surnommée karyabagome, celle qui mange (du verbe kurya) les récalcitrants.
Une lance, elle aurait la forme que nous indiquons et est surnommée kicabagome, ce qui tue (du verbe kwica) les récalcitrants (Tous les bagirwa ne possèdent pas cette épée et cette lance).
Un tambour, orné de nombreux cauris, amasimbi. Au Rwanda, le tambour est un signe de royauté. On reconnaissait comme roi celui qui possédait le kalinga, palladium du royaume.
Les bagirwa emploient également une petite cruche à deux goulots pour boire la bière en compagnie de leur client. On dit qu’à certaines occasions ils portent suspendue à une épaule la peau d’un serval, ornée de cauris. Les femmes bagirwa se paraient d’un très grand nombre de colliers de perles et de bracelets

3. La « venue de Nyabingi ».
I° De la manière dont le mugirwa reçoit ses visiteurs.
S’il n’a pas une case spéciale dédiée à Nyabingi (ingoro ya Nyabingi, le palais de Nyabingi), il les reçoit dans sa hutte d’habitation. Voici un visiteur que se présente ; il a sur la tête une cruche de bière. Un serviteur du mugirwa vient aussitôt lui demander ce qu’il veut et avertit son maître que quelqu’un désire le voir. « Qui est-ce donc ? » crie le mugirwa d’une voix rauque. — « C’est un tel », répond le serviteur. — « A-t-il apporté quelque chose ? » — « Oui, de la bière », — « Rien que cela ? Dis-lui d’apporter également un mouton ; sa bière, il peut la ramener chez lui ». Le visiteur ennuyé insiste pour qu’il prenne sa bière et ajoute qu’il reviendra demain avec le mouton. Bref, on lui prend sa bière et le voilà parti.
2° La scène de la « venue de Nyabingi »:
Le lendemain, notre homme revient traînant avec lui le mouton sollicité. On l’introduit dans la hutte du mugirwa et on lui présente un siège. Le mugirwa se tient caché aux yeux de son client derrière la cloison de l’alcôve où se trouve le lit sur lequel il est assis. Il demande habilement à son visiteur l’objet de sa visite ; notre homme lui raconte bonnement qu’il a un enfant malade, qu’il est allé consulter un devin, et que ce dernier lui a conseillé d’aller chez un mugirwa pour savoir les volontés de Nyabingi.

Après un moment de silence, pendant lequel on attend la venue de Nyabingi (batega Nyabingi), le mugirwa se met tout à coup à gémir et à geindre comme le ferait un malade ; toujours invisible, il saisit un des piliers de la case et le secoue fortement, son lit craque, toute la hutte tremble ; du pied il frappe contre la cloison ; il agite sa canne en fer à laquelle sont suspendus des grelots ou des anneaux de cuivre (imiringa). Tout ce bruit annonce la venue de Nyabingi.
Le visiteur atterré se prosterne avec respect et tremblement devant l’alcôve où se tient caché le mugirwa; il frappe ses mains en disant : « Urakagira Imana, puisses-tu avoir toujours Imana (Dieu) avec toi ». Dès ce moment, le mugirwa est censé être Nyabingi en personne ; ce n’est plus lui qui est là et qui parle, mais Nyabingi :
Ntakiri we, yabaye Nyabingi », ce n’est plus lui, il est devenu Nyabingi ».
Prenant alors un ton de voix qui est censé être celui de Nyabingi, le mugirwa dit en gémissant : « Je viens à l’instant de chez un tel qui habite à tel endroit » ; il dit tout cela en Ruhima (Ruhima : est ainsi appelée la langue parlée par les habitants du Ndorwa les Bahororo ; c’est aussi celle des Bahima, batutsi pasteurs. Parfois elle est désignée du nom de Gihororo) langue que parlait Nyabingi, de son vivant et que, de nos jours encore, parlent les habitants du Ndorwa.
Le visiteur, qui est un Mukiga (montagnard) des environs de Byumba et qui ne parle que le Kinyarwanda interrompt le mugirwa pour lui dire qu’il ne comprend pas. Le mugirwa prenant aussitôt son ton de voix ordinaire, le lui répète en Kinyarwanda. Il lui demande ensuite en Ruhima ce qu’il veut. Notre homme de répondre : « Nyagasani, icyo uvuga, sinshyumva = Seigneur, je ne sais ce que tu dis »; le mugirwa de le lui répéter en Kinyarwanda.

Enfin, il lui annonce les volontés de Nyabingi, ou plutôt c’est Nyabingi elle-même qui les lui fait connaître : « Si tu m’apportes un taurillon, ton enfant ne tardera pas à guérir… ».
Le visiteur, tout tremblant, promet le taurillon, puis, confiant dans la toute-puissance de Nyabingi, il s’en retourne chez lui, tout heureux qu’elle ait daigné lui parler.

A propos de la scène que l’on vient de décrire, on a dit et même écrit des choses que l’on ne peut admettre, à savoir :
1° Que c’est un complice du mugirwa qui, caché au fond de la hutte, imite la voix de Nyabingi. Pour moi, il n’y a pas de doute que ce soit le mugirwa lui-même qui contrefait sa voix. D’ailleurs certains sorciers spirites, les abashyitsi, parviennent à rendre jusqu’à trois tons de voix différents ; nos bagirwa seraient-ils moins habiles ?
Enfin, il y a le témoignage des indigènes eux-mêmes qui, la plupart, savent pertinemment que c’est bien le mugirwa lui-même qui change sa voix.
2° Un auteur décrit ainsi la scène de la « venue de Nyabingi ». « Le muzimu de Nyabingi apparaît au seul opérateur (le mugirwa); sa venue est signalée par un ébranlement violent et tapageur de l’arrière hutte où se tient caché le voyant. Il répond aux questions du consultant avec une voix de ventriloque, voix de spectre ou de revenant ». Puis il ajoute : « Le second procédé est plus impressionnant encore, sinon moins sujet à caution : c’est celui de la pythie, de l’espèce de nos somnambules-médiums. L’impresario entretient dans sa boutique une demi-douzaine de sujets, filles névropathes ou hystériques. Quand un client se présente, l’une d’elles se livre devant lui en proie au démon obsesseur. Nyabingi fond sur elle et la subjugue. La transe produit ses effets accoutumés : le médium se roule par terre et écume ; il débite avec volubilité des paroles inintelligibles et des phrases incohérentes. C’est le moment de les interroger. Le mugirwa interprète ses oracles. La curiosité du client satisfaite, la jeune fille revient à elle. Des phénomènes étranges accompagnent ces possessions ; des coups frappés, des secousses auxquelles les poteaux de la hutte ne sauraient normalement résister ; des lévitations du médium qui reste suspendu en l’air sans appui d’aucune sorte pendant quelques instants, des guérisons soudaines de plaies purulentes, autant de manifestations inexplicables en soi, mais qui, il faut bien le dire, ont échappé jusqu’ici à tout contrôle européen, encore qu’elles ne soient pas insolites dans les pays de forte démonomanie ».
Ce qui est curieux, c’est qu’ayant vécu seize ans au Rwanda, dont quatorze environ dans les régions où ce culte de Nyabingi est en vogue, l’auteur n’a jamais rien entendu de pareil. Il est vrai que l’auteur des lignes citées n’a jamais fait qu’y passer et qu’il ne connaissait pas la langue du pays.
Ce que l’auteur peut affirmer, c’est que les jeunes filles qu’il traite de « nécropathes ou d’hystériques » sont absolument normales et qu’elles ne s’occupent chez le mugirwa que de travaux réservés à leur sexe. Il s’est personnellement entretenu avec la mugirwa Gitangaza et sa soeur Nyinebuga de Butozo, avec Nyirabitama de Buhambe, avec Kabuga de Byumba, avec Muzungu, fils du grand Ruhuma de Nyabyondo, et il y a vu quelques-unes de ces filles ; il peut donc en parler en connaissance de cause.
4. En visite chez les dévôts.
Le mugirwa ne se contente pas toujours de recevoir chez lui des visiteurs ; il lui arrive parfois de se rendre en visite chez l’un ou l’autre de ses dévôts (ingaboze) (On donnerait à ces visites le nom de ukubyukurutsa kwa Nyabingi ; dans le langage courant, ce verbe ukubyukurutsa signifie faire venir les vaches pour les traire ou pour les montrer au chef ; à l’occasion, il peut signifier, comme ici, camper).

Il leur annonce habituellement sa visite afin d’être mieux reçu et y arrive à la nuit tombante. Il se présente tenant en mains ses insignes ; la canne en fer et la serpette.
On lui présente aussitôt un peu de bière ; on cause amicalement de la pluie et du beau temps, puis on lui sert à manger. Lorsqu’il est bien repu, il se retire et se couche sur le lit. Il n’y a plus qu’à attendre (gutega) la venue de Nyabingi. Les gens assis dans la hutte se sont tus. Tout à coup, notre mugirwa s’agite, frappe du pied la cloison de l’alcôve où est caché son lit, etc. Tout le monde aussitôt se prosterne et honore Nyabingi en frappant des mains.
Les gens des environs, avertis que Nyabingi est là, accourent pour lui rendre, eux aussi, leurs hommages ; ils lui apportent, qui de la bière, qui des haricots, qui des petits pois.
Les jeunes filles et les femmes se mettent à danser dans la cour devant la case, car il faut fêter Nyabingi qui est venue visiter ses enfants.
Le maître du rugo (habitation) présente ses requêtes à Nyabingi et elle lui répond. Alors le mugirwa, se sentant fatigué et ayant envie de dormir, fait au nom de Nyabingi ses adieux aux assistants : « Au revoir, dit-il, je m’en vais » (murabeho, ndagiye) et il s’endort profondément.
Parfois, au milieu de la nuit ou de grand matin, le mugirwa entre de nouveau en possession de Nyabingi.
S’il est content de la réception qu’on lui a faite, il reste là deux ou trois jours.
Le mugirwa en tournée de quête. De temps à autre le mugirwa armé de ses insignes, s’en va mendier dans les environs ; il est suivi de quelques serviteurs, porteurs de grands paniers (ibisobane).

Comme il est connu dans toute la région et que, par ailleurs, il tient dans les mains ses insignes, personne évidemment n’ose lui refuser haricots, petits pois, sorgho, etc.
Lorsque ses paniers sont pleins, il rentre chez lui.

5. Liste des Bagirwa.
Rutagirahujune (femme) : fut tuée à Kabona (près du Rugezi) par ordre de Rwabugiri.
Elle eut pour successeurs : Kanzanira (femme) ; Ruhara ; Mafene (tué par les Allemands) ; Ngayabalezi.
Nyagahima: Rwabugiri le fit massacrer.
Gahu (femme) : fut tuée par les soldats de Rwabugiri à Gikore. C’est à elle sans doute qu’on donne les surnoms de Gahukeyiguru et Nkandahejuru.
Gahu (femme) : échappée de sa hutte incendiée par les Abagina, elle vint s’établir au Rwanda et mourut à Cyumba chez Mutereri.
Bituro : fils de Mahinga, habitait Kagarama : poursuivi par les Anglais, il fut ensuite pris par les Belges et mourut en prison à Kigali.
Bamuhonya: fils de Kalisa de Murandi mu Bakonkwe, mourut en prison à Kabare, ainsi que son frère Buransezere.
Kijoro: habitait Manyagiro (territoire de Byumba) mourut en prison à Kigali.
Kinyagiro (femme) : du Gisaka (territoire de Kibungu) mourut en prison à Gitega.
Rwanyegamo : mourut en prison à Kigali.
Kayonde: mourut en prison à Kigali ; il était fils du mugirwa Bahinyoza dont la mère, Mukemisheke, était fille de Muyange venu au Rwanda avec Nyagahima.
Madamu (femme) : habitait Nyamyumba (Ndorwa belge).
Narame (femme) : après avoir habité à Kigogo (Rukiga) se fixa à Nyamyumba ; elle était nièce de Kamisheke, femme de Bahinyoza.
Muzungu: de Rubaya (Ndorwa belge), mourut en prison à Kigali ; il était fils de la grande mugirwa Mugesera (femme).
Gakwanzi (femme) : épouse de Gatembo, habitait le Buyaga (province) ; elle fut incarcérée un certain temps à Astrida.
Mbungira : de Kayita près de Kizicuru (Buganza), passa lui aussi en prison.
Muzungu: fils de Ruhuma, qui habitait Mukarange (Ndorwa), est allé se fixer à Nyabyondo (Ndorwa). Sa mère Cyariubujojo était servante chez le grand mugirwa Kalisa de Murandi (Ndorwa anglais).
Mutereri : de Cyumba,. Gahu mourut chez lui.
Gitangaza et Nyunebuga (femmes) : toutes les deux épouses de Ntengura, originaires du Ndorwa anglais, habitent actuellement Butozo (Ndorwa).
Nyiranturo (femme) : mugirwa au Mutara. Nyirabitama (femme) : mugirwa à Buhambe (Rukiga). Kanyange (femme) : mugirwa à Nyakenke (Buberuka). Kabuga : mugirwa à Byumba (Rukiga).
Henda mugirwa à Shangasha (Ndorwa).
Bahulira: mugirwa à Bungwe (Ndorwa).
Kanyandekwe : fils de Kabandwa et petit-fils de Mutereri, habite Cyumba.
Sinamenye : fils de Kabandwa et petit-fils de Rwangeyo, habite Nyabishyambi.
Sagatwa: mugirwa à Buhambe (Rukiga) Kalema: mugirwa à Rushaki (Ndorwa).