Sans doute peut-on considérer l’humanisme d’une société comme la conception qu’elle se fait de la condition humaine en ce monde, comme l’ensemble des règles et des modèles de vie peu à peu définis, et comme l’ensemble des manifestations artistiques qui en sont l’expression ou le reflet.

Quelle était, dans le Rwanda ancien, la conception du monde? Quel sens donnait-on à la présence de l’homme sur cette terre? L’homme était-il voué à la solitude, et à l’effacement irrémédiable de la mort? Ou bien, trouvait-il dans la Divinité en même temps l’explication de sa présence et la réponse à son appel dans le désert final du monde?

A ces questions capitales, il semble que la réponse ait été la suivante : le monde et l’homme ont été créés par Imana, Dieu unique et universel. Et quant à l’oeuvre impartie à l’homme, et qui est le sens profond de sa vie, elle est de « participer à la création ».

Imana, Initial

Les appellations populaires d’Imana permettent de définir les caractères propres qui lui étaient attribués. Il était souvent considéré comme une personne, mais peut-être plus souvent encore comme une force impersonnelle. Il était celui qui a fabriqué, causé, créé le monde (Rurema, Rugira, Habiyambere); il était le père de l’argile (Sebumba), le père des hommes (Sebantu), l’Initial (Iyakare), le Premier (Iyambere).

Imana n’était pas une divinité locale, mais bien le créateur universel; il était « Imana y’i Rwanda : celui qu’au Rwanda l’on appelle Imana ». Toutefois dans une expansion teintée d’humour, les Rwandais prêtaient à Imana leur propre amour pour leur terre natale. « Après s’être promené tout le jour par le monde, disaient-ils, Imana s’en vient se reposer au Rwanda. –Imana yirirwa ahandi igataha i Rwanda ».

Imana était omniprésent et omniscient, maître du passé et de l’avenir. Selon les adages populaires, il n’y avait pas de lieu où Imana ne soit (Ntaho Imana itali), pas de choses qui puissent lui être cachées (Bizimana), pas d’événements futurs qu’il ne sache (Iby’ejo bibona Imana).

Tout puissant, maître du destin, Imana était aussi toute générosité. D’une part, Il surpassait toute puissance et nul n’approchait de Lui. Et d’autre part, il était le protecteur et le dispensateur de tous les bienfaits. Il ne marchandait pas sa générosité, qui était purement gratuite (Imana iraguha, ntimugura).

Imana, enfin, châtiait les hommes coupables de manquements à son égard ou à l’égard de ses mandataires (autorités politiques et familiales), selon l’adage : « Imana châtie, et choisit son heure. – Imana ihôra ihoze ». Si le coupable échappait, il restait à la communauté à payer pour lui; mais en tous cas, la méchanceté ne portait pas bonheur à son auteur (Qui sème des malheurs les récolte. — Uwahinze ibyago nibyo asarura).

Le Culte à Imana

Rien au monde ne se faisant sans l’ordre ou la permission d’Imana, la vie de l’homme était à tous instants entre ses mains. Cette entière dépendance donnait lieu à un culte d’adoration (Nseng’Imana), d’imploration (Ndayisaba) et d’accueil (Yankundiye : II s’est complu en moi), qui restait intérieur et sans cérémonies publiques. Ce culte intérieur s’exprimait dans les circonstances les plus diverses de la vie courante.

Imana restait pourtant très lointain dans sa toute puissance qu’une intimité filiale ne venait pas humaniser (Une secte fort répandue à travers le Rwanda honorait l’esprit d’un personnage mythique du nom de Ryangombe, qu’elle considérait comme un protecteur contre les puissances mauvaises. Ryangornbe assurait à ses initiés, dans la plus grande égalité de tous (hommes, femmes; Hutu, Tutsi, Twa…), le salut individuel. Selon la légende, Ryangombe serait un ancien chef de clan qui, après diverses péripéties, aurait terminé son règne en succombant à un accident de chasse, tué par un buffle. Ses parents, clients et serviteurs ne voulurent pas lui survivre et se jetèrent à leur tour sur les cornes du buffle. Imana leur accorda ainsi qu’aux initiés ultérieurs de ce culte, un domaine situé sur les flancs du volcan Muhabura, où ils mènent une vie heureuse. Le récit de ces légendes met en scène de nombreux personnages dont certains peuvent être historiquement localisés, soit au Rwanda soit dans les régions situées plus au Nord. Il semble que cette secte soit d’origine bantoue; en tout cas, son idéal d’égalité sociale doit exclure une paternité hamite).

La religion d’Imana n’était pas desservie par des prêtres. Seuls existaient des devins (Bapfumu), hommes d’intelligence particulière, auxquels Imana était sensé avoir imparti avec sa bénédiction une certaine science et influence sur les choses du monde invisible. Ces devins étaient considérés comme les plus pieux et les plus fervents des hommes. L’accès à la fonction de devin était libre et non contrôlé, seule l’approbation populaire sanctionnant sa valeur réelle. Les devins vivaient comme tout le monde, sans privilèges particuliers.

Ils exerçaient leur art de divination selon des procédés superstitieux assez universellement répandus (examen des entrailles de poussins, de béliers, de taureaux, etc.). Ils pratiquaient aussi une contre-magie pour écarter les maladies et les mauvais sorts, tout en disant que seul Imana pouvait guérir (Hakizimana).

Il arrivait que, trahissant leur mission élevée, certains devins se transforment en sorciers malfaisants. Mais ils s’exposaient alors à la répression des autorités et aux vengeances populaires.

Le nombre des devins était relativement grand : environ un par 1500 habitants. Très renseignés sur ce qui se passait dans les familles, ils pouvaient exercer sur leur milieu une grande influence, et les autorités politiques subissaient celle-ci plus qu’ils ne la dominaient.

La Condition humaine

L’œuvre naturelle revenant à l’homme, au sein du monde créé, était de participer au développement harmonieux de la création. De continuer ou transmettre et d’augmenter la vie reçue de ses pères, qui eux-mêmes furent pétris de vie par Imana, le premier générateur, Celui qu’on appelait l’« Initial » (Selon l’adage rwandais que « nul ne doit se vanter d’avoir engendré car la vie transmise a été donnée par Dieu. — Ntawurata ndabyaye habyara Imana »).

La condition de l’homme était donc de participer au mouvement fondamental du monde, au dynamisme le plus profond de la nature créée. Cette conception correspondait d’ailleurs avec une attitude intime de tout l’être : attitude de participation et de communion à ce qui se présentait à lui. Cette disposition psychologique, qui se retrouve très forte dans de nombreux peuples africains, semble s’être associée au Rwanda avec une vision très épurée du monde. Vision que certains auteurs ont comparée avantageusement avec les approches philosophiques pré-chrétiennes les plus heureuses, et qui en tous cas témoigne d’une tournure dialectique très particulière. Cette participation de l’homme aux réalités immanentes semble avoir été le fruit de sa disposition psychologique connaturelle en même temps que d’une appréciation plus intuitive que cartésienne des réalités.

Ainsi, à travers les péripéties de leur Histoire, les Rwandais restèrent-ils attachés à vivre dans l’harmonie la plus durable avec la nature et la société humaine. Respect «rural» des rythmes naturels, maîtrise de soi, calme et pacifique exercice de la vie, respect inviolable des prescriptions et des usages reçus du passé, respect aussi de cette règle de solidarité et de réciprocité sociale sans laquelle la vie était impossible (Selon le dicton : « Les hommes, c’est la réciprocité. — Abantu ni magirirane » ou encore : « Un voisinage avare vaut moins que des ruines. — Umuhana gito urutwa n’itongo). Le respect de ces règles d’harmonie, qui étaient en réalité les règles de la morale sociale, les critères du Bien et du Mal, devait seul permettre de mener à bien l’œuvre de vie, à travers les vicissitudes et les imperfections rencontrées dans toutes entreprises humaines.

Une manifestation parmi bien d’autres de cette façon de voir la vie, semble avoir été l’ancienne tradition Hutu de l’alternance cyclique des noms dynastiques et des reines-mères. Cette tradition, qui visait à créer un équilibre entre les principales familles du royaume, a été souvent interprétée aussi comme un appel à suivre l’exemple de l’harmonie naturelle des saisons.

Mais quelle que soit l’harmonie atteinte, tout homme n’en avait pas moins son lot inévitable (Un adage rwandais exprime cette fatalité : « La perdrix marquée par le sort se rend à l’abreuvoir, et déjà l’épervier la regarde. — Inkunguzi y’inkware ishoka agaca kayirora.») de souffrances, Imana laissant libre cours à la nature de sa création. Et dans cette nature, il se faisait que le mal éclipsait bien souvent le beau et le bon.

Imana ne voulait donc pas le mal de ses créatures. Mais il pouvait fort bien décider certains maux, soit pour les punir, soit pour les éprouver. A bout de souffrance, c’était en tous cas vers Lui que l’homme tournait son regard : «Imana, je suis mort, je n’ai plus que toi, pourrai-je porter ce fardeau! »

Les grandes adversités, les épreuves morales et physiques, la mort naturelle ne faisaient pas douter de la bonté d’Imana. Elles étaient par contre attribuées fréquemment soit à la transgression intentionnelle ou non d’un interdit connu ou inconnu, soit au mécontentement des défunts, soit aux mauvais sorts des vivants… Le devin sollicité avait alors à déceler les causes du mal advenu et à indiquer, sous l’inspiration d’Imana, le remède à y apporter.

Mort et survie

La croyance ancienne était que l’essence des êtres animés de vie était dans ce qu’on appelait leur ombre. Cette ombre qui pour l’animal périssait avec le corps et s’évanouissait entièrement, se muait pour l’homme en un autre élément de vie, vivant d’une autre sorte d’existence.

L’« esprit » survivant à la mort des corps était imperceptible et incorruptible, sans être toutefois absolument immatériel. Il survivait dans une existence neutre et amoindrie, dans le domaine d’En-bas, tout en tenant compagnie à ses descendants. Ainsi considérait-on, par exemple, que l’aïeul décédé venait le soir s’accroupir auprès du feu comme les vivants, et à son intention le chef de la famille jetait un peu de son repas (viande ou boisson, par exemple) dans les flammes.

Il était également d’usage de construire derrière l’habitation principale une ou plusieurs petites huttes (Amarâro) destinées aux ancêtres, et dans lesquelles l’on plaçait régulièrement un peu de bière ou de nourriture pour leur réconfort. Quant à la durée de cette survie, comme d’ailleurs la durée du temps en général, la philosophie rwandaise assez positive laissait la question sans réponse : nul ne savait; nul n’était revenu d’outre-tombe. Nul ne savait d’ailleurs davantage si la survie comportait harmonie ou disharmonie vis-à-vis d’Imana.

L’absence de perspective en ce domaine a pu, d’une part limiter la force des règles morales, et d’autre part empêcher celles-ci de déboucher sur l’harmonie suprême qu’est le renoncement au monde et le dépouillement total de la charité. La révélation chrétienne devait plus tard ouvrir cette porte nouvelle sur ce qui est folie au monde mais ultime sagesse. Les rites pratiqués lorsque survenait la mort traduisaient la conception que l’on se faisait de celle-ci. La dépouille du défunt, toujours repliée dans la pose du fœtus (Pose qui semblait préserver la personnalité du défunt. Une pratique semblable se retrouvait dans l’Egypte ancienne), ligotée, enveloppée d’une natte et éventuellement ointe de beurre rance, était soit mise en terre, soit portée en brancard vers un lieu isolé (sommet de montagne, île sur un lac, marais, grotte ou gouffre) où elle se détruirait d’elle-même.

Dans la main du défunt, on plaçait un viatique : quelques grains de sorgho ou de courge pour se nourrir, quelques fibres d’écorce pour se vêtir, quelques plantes magiques pour se frayer passage, quelques objets utiles dont l’ombre servirait au défunt pour son dernier voyage. On souhaitait à celui-ci de revenir « apaisé, sans épines, doux comme l’agneau ».

Pendant le deuil, qui pouvait durer 8 jours ou plus, la famille se contraignait à la continence. Les champs ne pouvaient être cultivés ni ensemencés. Les animaux domestiques eux-mêmes étaient séparés. Et cela jusqu’à ce que la famille, pour rompre le charme de la mort, se décide à une journée de liesse. Les membres mariés, et le conjoint survivant lui-même, devaient ce jour-là mettre fin à leur continence.

Modèles de vie

La qualité finale de l’humanisme du Rwanda ancien semble pouvoir s’apprécier notamment en fonction des modèles de vie qu’il a peu à peu définis. Comment le jugement populaire voyait-il l’homme idéal, l’homme harmonieux, l’homme parfait? Cet homme idéal devait en premier lieu être un homme de cœur : un homme au cœur bon et beau, au cœur noble et délicat, courtois et sans malice.

Cet homme devait avoir aussi l’intelligence des réalités du monde, l’intelligence des autres et de lui-même. Il devait en conséquence avoir le cœur humble (Une maxime dit : « Ne te complais pas en toi-même, Imana se plaira en toi. — Aho kwishima washimwa n’Imana), la simplicité et la dignité. Il devait avoir le cœur droit, le cœur viril et courageux, le cœur fidèle jusqu’au sacrifice. Il devait enfin avoir la maîtrise de lui-même, la retenue et la longue patience.

Et la femme devait avoir en outre cette réserve et cette pudeur qui frappe tellement les étrangers au Rwanda. Les qualités du cœur, on le voit, prédominaient. Et en cela, le jugement populaire se fondait sur cette vérité passée en proverbe que « le cœur est le petit roi de l’homme. — Kami k’umuntu ni umutima we ». C’est lui qui fait l’unité de l’homme et harmonise ses puissances.

L’ensemble des vertus essentielles ici attribuées à l’homme idéal, était repris dans une expression qui les résumait et que l’on pourrait traduire par « la noblesse profonde du cœur » (Ubupfura buba mu nda ‘la vraie noblesse est intérieure’).

Connaissance des hommes

Au sein de la société rwandaise, l’harmonie du voisinage était et est restée chose essentielle. La dispersion des habitations à travers les campagnes et leur densité exceptionnelle ont fait que, malgré l’absence complète de villages, une famille n’est quasiment jamais isolée, mais qu’elle est au contraire proche voisine des autres.

Par la force des choses, les contacts humains sont donc fréquents. Ils comportent des devoirs de tous les instants, que nul ne songerait à éluder. A la relative densité des contacts sociaux s’ajoutait jadis la diversité des modes de relation de l’ancienne vie des campagnes : s’y mêlaient les devoirs claniques et familiaux, les devoirs de clients à patrons fonciers et pastoraux, les devoirs d’autorités à sujets…

Cette complexité de la société rwandaise a eu pour fruits tout d’abord une belle perspicacité psychologique individuelle, et ensuite l’adoption presque générale et automatique d’une méthode étudiée, et le plus souvent indirecte de parler et d’agir en vue d’atteindre son but.

L’observation, la réflexion patiente « sur l’échiquier », le calcul des intermèdes, des trompe-l’oeil, des détours et des diversions, voilà où nombre de politiciens et de diplomates rwandais sont passés maîtres.

D’innombrables proverbes, toujours vifs et souvent profonds, mettent en lumière soit un trait de caractère, soit le jeu d’un ressort psychologique, soit encore une ruse ou une méthode d’action. Voici, à titre d’illustration, l’un ou l’autre de ces proverbes. Et tout d’abord celui-ci, qui évoque la complexité du coeur de l’homme et montre la limite de toute logique et de toute intuition psychologique;

– Il n’est point de voyageur, si matinal fût-il, qui boucle l’étape qui le sépare du coeur d’un autre homme. – Nta muzindutsi wa cyane utaha ku mutima w’undi. Et voici quelques jugements de caractères si vrais et si piquants :

– Les riches en biens sont aussi riches en cupidité. – Benebyo nibo bene inamba.

– Celui qui n’a pas d’esprit apprécie le sien. – Utazi ubwenge ashima ubwe.

– La douleur d’autrui est supportable. –Agahwa kari ku wundi karahandurika.

– Tu ris du voisin, et le lendemain tu te lèves comme lui. – Useka umuturanyi ukabyuka musa.

– La douleur ne tue pas; ce qui tue, c’est le souvenir incessant. – Intimba ntiyica hica akazirikano.

D’autres proverbes montrent le jeu de certains ressorts du coeur :

– Celui-là va mourir, qui déjà perd courage. – Ujya gupfa acika ubugabo gusa.

– Donne du lait à ce ventre qui a avalé la haine, il haïra davantage. – Inda yajemo urwango uyiha amata ikaruka umuravumba.

– La victoire tue (elle donne des illusions et démobilise l’esprit). – Inganzo irakenya.

– L’orphelin (qui est toujours seul à se défendre) entend au milieu du vacarme.- Imfubyi yumvira mu rusaku.

D’autres proverbes enfin, qui sont particulièrement révélateurs du caractère rwandais, enseignent ce que doit être le comportement d’un homme en face des péripéties de la vie : maîtrise de soi, calme et pondération, patience et prudence avant de se former un jugement des hommes et des événements.

Voici certains de ces proverbes, qui expriment un grand mépris pour toute entreprise précipitée, pour toute réaction trop vive et irréfléchie, et notamment pour les vains échauffements de la colère :

– L’action hâtive tue le clan. – Ubwira buca umuryango.

– Ruisseau précipité se détruit. – Umugezi uhuruye cyane (w’isuri)  urisiba. – Voilà que la chienne s’est pressée : elle a mis bas une progéniture aveugle.- Imbwa yarihuse ibyara ibihumye.

– Les cris du lièvre n’ont pas empêché la brousse de brûler. – Ubukana bw’urukwavu ntibwabujije igisanze gushya.

Et voici quelques proverbes qui donnent un petit exemple de ce que doit savoir comprendre un homme réfléchi, patient et maître de lui s’il veut mener à bien une entreprise difficile :

– Observation et vérification des difficultés à surmonter :

. Le caillou qui s’est montré ne brise pas la houe. – Ibuye ryagaragaye ntiryica isuka.

. Les on-dit sont douteux. – Imbarirano iratuba

  • Recherche des solutions (il faut tabler sur la vérité, et suivre le mouvement ou le courant naturel des choses) :

. Le mensonge ne nourrit pas son homme que pendnat deux ans. – Ikinyoma gihaka umugabo imyaka ibiri.

. Là où va la rivière, là aussi vont les pierres. –Iyo uruzi rujya niyo amabuye ajya.

.L’arbre tombe du côté où il penche. – Igiti kigwa aho kibogamiye.

  • Enfin, choix patient des méthodes pour mener à bien l’entreprise :

. Celui qui n’a pas encre trouvé le moyen de se venger mange avec celui qui a tué son père. – Utarabona uburyo asangira nuwishe se.

.Celui qui se révolte se grille au feu. – Uwivumbuye aba yivumbitse.

. Ce que les jours soulèvent ne leur pèse pas lourd. – Ako iminsi iteruye ntikaremera.

. Le bâton brise les os, il ne brise pas l’intention mauvaise. – Inkoni ivuna igufwa ntivuna ingeso.

. L’homme rusé joue de la cithare et le merle dit « Je suis ravi ». – Inkenzi iracuranga inyombya iti ndanyuzwe.

. La formule « Choisis » attrape même un malin. –Hitamo ihima indyarya.

. Qui chasse l’homme ne crie pas. – Uhiga umugabo ntiyiyamira.

…Alors ? après avoir pris le temps d’observer et de vérifier les difficultés à surmonter, le temps de découvrir les solutions, et le temps de choisir les méthodes, c’est-à-dire lorsque le feu aura été  domestiqué et refroidi, alors l’entreprise pourra être efficacement menée à bien : « La cendre refroidie… brûle la maison. -Ivu rihoze ryots inzu ».